TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR SUR L'IRAN ET QUE VOUS NE RISQUIEZ PAS DE NE PAS OSER DEMANDER (parce que vous vous en fichez complètement)

 Mes infos datent de juste avant le séisme de Bam. Certaines infos peuvent s'en trouver (malheureusement) obsolètes.

CHANGE

Apparemment, il semblerait qu'il n'y ait plus un taux de change officiel du dollar (ou de l'euro) très différent de l'officieux, comme avant. Tout le long de mon séjour, je n'ai entendu que le chiffre de 8000 ou 8300 rials pour un dollar. En fait, l'euro est désormais presque aussi valable, au moins dans les grandes villes et à la frontière, car il a pris naturellement la place du deutschmark, qui était également une monnaie recherchée. Je me demande même si le change (9800) n'est pas plus avantageux que le dollar. Signe des temps...

Donc, a priori, à la frontière, on ne craint plus de se faire (trop) avoir au change. Le change officieux, mais au vu et su des policiers, semble fiable à la frontière. Ils ne prendraient pas trop le risque de vous arnaquer, car si vous vous plaignez aux flics, ils vous diront certes que vous avez pris vos risques tout seul, mais l'indélicat risquerait bien plus, surtout en ces temps où les autorités iraniennes semblent vouloir caresser le touriste dans le sens du poil.

Par contre, attention aux annonces des prix dans tout l'Iran : les gens parlent toujours en « toman », qui vaut 10 rials chaque, alors que le toman n'existe nulle part : vous payez tout de même en rial. Donc, quand quelque chose est vendu 10 000 rials, ne pas s'étonner de se voir demander 1 000 (toman). Mais comme ce n'est pas archi-systématique, se faire toujours confirmer, surtout qu'au début, au fond, un rapport de 1 à 10 dans le prix d'un produit ne nous apparaît pas nettement dans certains cas.

CIRCULER A TEHERAN

Connaître le nom des axes est d'une utilité relative (à part pour repérer une adresse exacte) : le long des axes de la capitale, les références, tant en farsi qu'assez souvent en anglais, se font par rapport aux places (sq pour square). Donc, c'est le nom de celles-ci qu'il est utile de connaître.

Il y a quelques sens interdits, mais cela ne pose aucun problème pour les deux-roues (motorisés, les vélos sont quasi-inexistants), donc autant ne pas aller s'embrouiller, car certains axes apparemment parallèle finissent par vous égarer dans de lointains faubourgs. Les deux-roues circulent à contre-courant des deux côtés - et tout le monde empiète allègrement sur les couloirs d'autobus à sens unique entre le passage de deux bus. Au demeurant, les trottoirs font souvent office de piste motocyclable.

ARRIVER PAR AVION

L’aéroport international de Téhéran est très loin de la capitale : 45 km, près de l’autoroute vers Ghom / Esfahan ! Je doute qu’il y ait rarement de bons prix sur les vols depuis l’Europe. Si vous avez un peu de temps, une bourse pas très oblongue, et que les galères ne vous rebutent pas, prenez un vol sur Istanbul (on trouve de bons prix sur cette relation, environ 300 € l’aller-retour), puis prenez un bus jusqu’à Téhéran. Je ne suis pas sûr qu’ils partent du grand terminus des bus, il vaut mieux se rendre à Aksaray (quartier central d’Istanbul, non loin à l’ouest de la Mosquée Bleue et de Ste Sophie), où plusieurs compagnies ont des départs internationaux. Depuis la Turquie, ça doit coûter 40 $ l’aller, auquel il faut ajouter un « arrangement » pour le vélo, disons 10 $. Compter 40 h (pour moi, ça a duré 36 h). Depuis Téhéran, 25 $ (pour un confort équivalent), part du terminal ouest (près du monument érigé par le Shah, 5 km à l’ouest du centre).

Si le bus est plein (il vaut mieux réserver une semaine avant), on trouvera facilement depuis le terminal des bus d'Istanbul (mieux que d'Ankara, bizarrement) un bus pour Dogubayazit, à 35 km de la frontière (vite traversée à vélo), puis de nouveau un bus 24 km après la frontière, de Maku à Téhéran : à peine plus cher, presque aussi rapide (surtout ouest-est, vent favorable autour de la frontière), et pas besoin de réservation.

Mon Lonely Planet m’indiquait que l’avion Istanbul-Téhéran coûtait 350 $, sur place on m’a parlé de autour de 300 $. Quoi qu’il en soit, l’option bus, bien qu’un peu inconfortable et moins rapide, est intéressante, revenant 10 fois moins cher. Aujourd’hui, se rendre en bus de l’Europe jusqu’en Inde représente un jeu d’enfant (au Pakistan et en Inde, il vaut mieux passer au train).

GAZ

On trouvait en 2003 des cartouches de gaz 190 ml au moins dans une petite quincaillerie de Téhéran, le long de la Vahdat-é-Estami Street (nord-sud), qui devient Hafez Streeet au nord de 31 Shahrivar Square. En partant (en sens interdit) de l'extrémité sud de cette rue (un peu à l'est de la gare ferroviaire), il faut remonter 1,6 km, et c'est sur la droite. Si l'on en trouve ici, c'est qu'on doit pouvoir en trouver ailleurs (bazar ?), voire de façon plus évidente. J’en ai vu dans une devanture proche du bazaar, non loin des hôtels petit budget.

En fait, il semble qu'on puisse trouver de telles recharges au moins dans les grandes villes (j'en ai vu à Shiraz, Esfahan, Qom. Pas vu à Kashan), notamment dans les boutiques d'équipement de chasseur, un passe-temps relativement favori ici. A leurs devantures, j'ai souvent vu des réchauds de ce type, voire des lumogaz ! Donc, ils devraient logiquement vendre des recharges.

RAMADAN

Le ramadan ne pose pas de gros problèmes pour le cyclo-voyageur. Certes, en ville, les restaus sont fermés, mais même dans les villages les commerces (donc la bouffe) restent ouverts en journée comme d'habitude, et les restaus « routiers » restent ouverts, pour les voyageurs et donc les touristes. Même en tant que touriste et voyageur (donc double impunité légale), je me suis toujours attaché à manger et boire à l'insu des autres : un peu à l'écart de la route (quoique dans ce cas, les chauffeurs de camion sont même moins discrets), et bien sûr surtout en ville. Pour autant, la tolérance est de mise, mais une pointe de respect supplémentaire ne nous coûte pas cher - sauf état de déshydratation ou de fringale avancé.

TEMPERATURE

Octobre-Novembre est sûrement l’une des meilleures saisons : il est vrai que je n'ai pas roulé dans le nord-ouest, ni vers la Mer Caspienne (début novembre, il y avait de la neige entre Tabriz et Zanjan). Mais dans les villes à 1000-1500 m d'altitude, presque chaud en journée, et doux la nuit (à peine besoin d'un drap). En camping en montagne (2000 m), doux en début de nuit, frais en fin de nuit, mais pas froid à proprement parler, en tout cas pas de gel, peut-être 7 à 10° C. Ciel bleu évidemment, sauf tempête de sable. La seule occasion d'attraper froid ? La climatisation trop forte d'un bus.

CAMPING LIBRE

Le camping sauvage m'a paru relativement aisé, malgré souvent des paysages désertiques et plats, peu propices a priori pour se planquer. Tout d'abord, l'Iran est un pays grandement sûr, avec des gens chaleureux mais pas collants pour un sou. Et puis on trouve toujours un endroit pour camper un peu discret - ne serait-ce que les ponts secs sous la route, qui ne sont fréquentés (pour déféquer !) principalement que par les bergers.

ROUTES

Excellentes ! Des routes revêtus impecc' partent même dans le désert vers d 'improbables villages. Les routes principales sont assez souvent à chaussées séparées, et avec une bande cyclable - if faut bien ça, car le trafic est fort, notamment beaucoup de camions. Pour autant, ils sont généralement prudents avec les cyclistes, auxquels ils semblent marquer beaucoup de respect. Le plus pénible, c'est dans les villes, avec un trafic dans tous les sens, des taxis s'arrêtant sans cesse, etc... Les accès aux villes et la circulation dans les villes sont très bons, loin du bordel indien ou pakistanais proche. Songez plutôt à la Turquie.

Le long des routes principales, les panneaux sont en farsi et en anglais. En ville, idem pour les carrefours principaux, et parfois plus. Il peut être utile d'avoir des rudiments de connaissance des caractères arabes (notamment pour les prix dans les boutiques), mais on peut voyager en Iran avec pour seul base « salam », « loftan », et bien sür... mersi ! Connaître les nombres en farsi est également très utile, même si l'anglais se répand à grande vitesse, même chez les adultes la quarantaine atteinte (autant dire séniles). Le Lonely a un guide de conversation basique à peu près suffisant (sauf en mécanique vélo et en informatique quantique, ils devraient y penser, merde).

RELIEF

Sur les cartes physiques, l'Iran apparaît comme un pays de hautes montagnes. Vrai, mais les routes longent celles-ci plus souvent qu'elles ne les traversent, et les montées sont assez souvent longues, avec même de long faux-plats, horribles en montée, mais délicieux en descente. Il y a quand même quelques rudes cols, mais leur altitude (2500 m, 3000 m) ne doit pas impressionner : on démarre souvent à 1500 ou 2000 m. Les montées depuis la Mer Caspienne doivent être plus corsées, toutefois, mais la route de traversée principale entre Turquie et Pakistan ne doit pas receler de difficultés particulières à ce niveau.

VENT

Voilà le vrai problème ! Le vent souffle très fréquemment, il varie dans la journée, probablement selon les jours aussi, et bien sûr selon la zone géographique. J'ai quitté Shiraz vers le nord avec un vent moyen de face jusqu'à 11 h, puis un assez fort vent favorable jusqu'au soir. Une fois passée la chaîne montagneuse principale, le vent, fort, est venu de sud-ouest. Il m'a poussé jusqu'à Yazd, sauf un matin jusqu'à 11 h où il venait, presque aussi fort, du nord-est. Arrivé à Yazd, le vent semble être venu toute la journée (sans changement de camp de fin de matinée) du nord-est, mais pas trop fort.

Prédire selon la région et l'heure d'où soufflera le vent tel jour et à quelle force m'est impossible, l'Iran paraissant être au carrefour d'influences du Golfe Persique, de l'Asie Centrale et de la Mer Caspienne. On peut essayer d'extrapoler ces influences selon la région dans laquelle on est, avec la supposition qu'avant 11 h, le vent viendra d'une autre direction (pas forcément opposée), et en général moins fort que l'après-midi comme ailleurs dans le monde.

TRANSPORT DU VELO

Dans le bus, aucun problème. Le système est proche de celui de la Turquie, en un poil moins bon (pas de thé servi, un scandale !), le même système de terminaux assez bien organisés en périphérie des grandes villes, le même système de concurrence acharnée entre les compagnies : embarquer un vélo ne pose aucun problème, dans les immenses soutes au « rez-de-chaussée » de ces bus quasi-à impériale, mais le supplément, négocié, semble systématique (disons de ¼ jusqu’à ½ du prix du billet, ce qui reste raisonnable vu les prix pour le voyageur, avec la sécurité de soutes cadenassées, ouvertes seulement par l'agent accompagnateur).

Une idée de prix et temps de parcours :

Maku (24 km frontière turque) - Téhéran : 860 km, 5 euros + 1,5 pour le vélo, 15 h.

Téhéran - Shiraz : 900 km, 6 euros + 2 pour le vélo, 15 h 30.

En général, un ou deux arrêts en tout début de nuit pour se dégourdir les jambes, fumer, boire un thé, manger, puis non-stop de 22 h à 7 h : pas le moment d'avoir envie de pisser dans la nuit ! Mais dans ces pays secs, on a rarement envie... Les bus, comme en Turquie, sont confortables (pour peu qu'on prenne un « Volvo », équivalent des « Mercedez Benz » turcs), mais y passer une nuit, et surtout deux, rend un peu fourbu à l'arrivée.

EAU

A priori bonne - quoique j'ai eu l'estomac barbouillé une journée, pas moyen de savoir si ça venait de l'eau puisée dans le désert, ou d'une boite de thon passée de date. Du reste, les dates sur les conserves sont normalement indiquées d'après le calendrier arabe. A ce sujet, le lait, même en brique, n'est pas UHT : du reste, il est même précisé en anglais qu'il faut garder au frigo après ouverture. Toujours dans les liquides, bien sûr comme tous les pays de la région, le thé (tchay, évidemment) est la boisson nationale, mais je n'ai jamais trouvé un pays où la bouteille de soda d'1,5 l (ersatz de Fanta et Coca) soit si peu chère : 0,4 euro ! Et même pas de pépin (de feuilles de thé) à recracher.

ELECTRICITE

Si vous avez un ordinateur portable, un lecteur de CD-mp3, voire une résistance pour chauffer l'eau, mêmes les petits hôtels iraniens semblent avoir une prise 220 volts dans les chambres, même taille de prise qu'en France.

HOTELS

On trouve dans de nombreuses villes des hôtels à petit budget, mais pour autant au confort correct - sauf Téhéran, où ces hôtels sont apparemment un peu minables. Le prix de référence semble être 2,5 $. Si l'on vous propose plus, c'est qu'il doit être possible de marchander un peu. Mon préféré est le Ali Amiri de Bam : tout à fait confortable, il y a même un frigo avec des bouteilles d'eau fraîche ! Le Amir Kabir de Esfahan est plaisant, avec sa cour intérieure. Le Ommid de Kerman est basique mais correct et économique, mais il ne semble n'y avoir qu'une seule chambre individuelle. Le Aria de Yazd est OK, mais doit être étouffant s'il fait vraiment chaud. Le Aria de Téhéran est économique et très basique, mais les autres doivent être pareils.

 

PAGES INTERNET DE VOYAGES A VELO EN IRAN

 

EN FRANCAIS

67 PAYS OU LE TOUR DU MONDE A VELO

1997

VOYAGE A VELO SUISSE-TIBET

1997

TDM A LA RENCONTRE DES ENFANTS

1999

PARIS-PEKIN

2000

LA PLANETE FEMMES A BICYCLETTE

2000

DES MONTAGNES D'AZERBAIDJAN A LA MER D'OMAN

2000

LES GLOBE TORTUES / 1001 ROUTES

2001

LOIN DE TOUT

2001

VELHOM

2002

ASIE EN ROUE LIBRE 

2003

EN ANGLAIS

ROUGHSTUFF’S WORLD BICYCLE PAGE

1997

BIKING THROUGH ASIA (nouveau lien)

1997

CYCLING AROUND THE WORLD

1998

CORAX

 

EUROPE TO ASIA BY BIKE

1998

WORLD ON WHEELS

1999

HUMAN POWER ROUND THE WORLD

1999

FROM LONDON TO THE HIMALAYAS

2001

KIWIS ON BIKE

2001

FLYING DUTCHMAN

2001

TANDEM TO TURKESTAN

2001

2 BELGIAN GLOBEBIKERS

2001

 

IRAN : AN INDEPENDANT TRAVEL GUIDE : 1994. Une foison de liens

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