LES EMIRATS ARABES UNIS

           

           

82 000 km2, environ 5 ou 6 millions d’habitants : pas si désertique que ça ! Les Emirats sont sans doute, de la péninsule arabe, ceux qui sont les plus libéraux, les plus ouverts à l’occidentalisation. Pour autant, on est bien dans un pays musulman. Si se balader en cuissard (pour un homme) est possible sans que cela ne choque, si vers Dubaï j’ai pu voir des Occidentales en soutien-gorge (waououou), la plupart du temps, une certaine réserve est tout de même préférable. Surtout que chaque émirat a ses spécificités, et que les frontières entre émirat sont souvent peu évidentes, avec plein d’enclaves. Bon, tant que vous ne vous promenez pas avec une bouteille de whisky bien en évidence…

           

FORMALITES

 

Souples. Un passeport suffit à l’aéroport. Par contre, tout passage sur le territoire d’Oman suppose un visa, qu’on peut aisément obtenir à la frontière. Dans le cas de l’oasis de Barani, on peut l’explorer  sans formalités, même côté omanais, le poste-frontière étant dans l’intérieur des terres. Dans le cas de la presqu’île de Musandam, unique poste-frontière sur la route entre Ras al Khaimah et Khasab. La piste traversant la péninsule jusqu’à Dibba (au nord de Fujairah, sur la côte orientale) n’est pas autorisé aux étrangers.

                                   

BUS

 

Aucune ligne inter-émirats. Les seules lignes intéressantes sont dans les grands émirats, Abu Dhabi et accessoirement Dubai : Abu Dhabi-Al Aïn, Abu Dhabi-vers l’ouest (Sila, et oasis de Liwa par correspondance à Madinat Zayed), Dubai-Hatta. C’est à peu près tout. On peut embarquer le vélo, bien que ce ne soit pas courant ! Donc, rien ne dit que tous les chauffeurs accepteront.

Sur Abu-Dhabi, il y a (au moins) un bus toutes les demi-heures, mais évitez les heures de pointe, même sans vélo : il y a des files incroyables d’Indiens et de Pakistanais qui souhaitent embarquer (notamment le vendredi à partir de 16h00), vous risquez d’attendre 1 h ou 2. Par chance, ces voyageurs ont rarement beaucoup de bagages, donc le vélo n’est pas un réel problème.       

Coûts dérisoires : 2 € Abu Dhabi-Al Aïn (150 km).

 

VELO

 

La pratique de loisir du vélo est quasi-inexistante (j’ai cependant croisé un petit peloton de locaux à l’entraînement avec des vélos de course sur la côte est, et il y a quelques expat’, notamment dans la montée du Jebel Hafit près de Al Aïn, ou bien autour de Dubai). Les vélos les plus fréquents sont utilisés par les immigrés, il s’agit le plus souvent de vélos chinois-indiens, et quelques VTT très basiques. On voit quelques magasins de vélo ou de réparation, la plupart restent toutefois confidentiels, à chercher dans les replis des banlieues. Il est donc très conseillé d’apporter avec soi l’essentiel du matos, à part les pneus et chambre à air qu’on arrivera toujours à dégoter.

 

CLIMAT

 

Réputé pour ses extrêmes chaleurs (le Quart Vide est très proche). A éviter à tout prix le plein été, sauf pour un challenge « je roule sous 50° et j’aime ça ». Par contre, en hiver, les températures sont très acceptables. J’ai même eu (un peu) froid, des nuits sans sac de couchage ! Et dans la journée, il fait bon, légèrement chaud, 20-25°. Bien que j’aie lu qu’il pleuve de temps à autres en décembre-janvier, je n’ai pas eu une seule goutte du ciel. Une tente de camping n’est donc pas obligatoire.

 

VENTS

           

Normalement du nord nord ouest en hiver (avec parfois de la pluie), du sud ouest l’été. Le printemps et l’automne peuvent connaîtres des pluies orageuses. Ce vent dominant concernent surtout la côte ouest (Abu Dhabi, Dubai, RAK, Sharjah). Sur la côte est (Fujairah), plus variable. Il peut être une bonne idée de parcourir le pays dans le sens des aiguilles d’une montre, afin de bénéficier assez souvent d’un vent favorable, un peu aléatoire à l’aller, mais plus sûrement au retour.

 

RAVITAILLEMENT

 

Choix entre petites épiceries tenues par des Indiens, des Pakistanais, et des supermarchés, voire des hypermarchés… Carrefour pour ne pas être dépaysé. Dans les mêmes hypermarchés, on trouve bien sûr tout plein de produits électroniques ou autres, mais j’ai rarement remarqué des prix réellement intéressants, par rapport au duty free de n’importe quel aéroport, voire… de n’importe quel Carrefour ou Leclerc bien de chez nous ! Et avec au moins la certitude d’un service après-vente.

 

Dans ces grands supermarchés, on trouve aussi des recharges de gaz à 2 ou 3 dirhams (0,5 / 0,7 €), et j’ai même vu, au moins dans les Carrefour de Abu Dhabi, des recharges C270. On trouve aussi du matériel camping (tentes, duvets…).

 

 

ITINERAIRES

 

ACCES ABU DHABI : si l’on vient de Al Aïn ou de l’aéroport, choisir plutôt le Maqta Bridge. L’autre est plus étroit, pas de bande d’arrêt d’urgence et trottoir trop étroit. 2,5 km après le pont :

- soit sur la droite « Eastern Ring Road », plus sympa (on longe les pelouses du bord de bras de mer au bout de quelques km), mais pénible au début, pas mal de gros poids-lourds.          

- soit tout droit Fourth Road. Mène droit au centre. A environ 2 km, Carrefour (eh oui !) sur la gauche. Changer de trottoir au niveau du croisement avec la 23rd street. Pour le terminal des bus, un peu après le Carrefour, ne prenez pas l’autopont, puis au rond-point en dessous, suivez 4th street, qui n’est autre que East Street dans le centre. Le terminal est sur la gauche, à 10 km du rond-point    

           

ABU DHABI-AL AIN : autoroute roulante mais confortable (bonne bande d’arrêt d’urgence, plantations d’arbres tout du long). Pas du tout le désert : de vastes « fermes » longent la chaussée, il est donc assez aisé de quitter l’autoroute (pour dormir) malgré les grillages. Rien de palpitant évidemment. Par contre, ne pas manquer la montée au Jebel Hafit, 20 km au sud de Al Aïn (culminant à 1150 m).

           

AL AIN-DHAID ou HATTA : autoroute sur 55 km dans le même style, mais le désert commence à se deviner derrière les rangées d’arbres, ainsi que la chaîne montagneuse.      

           

ACCES HATTA : connais pas. Il semble que désormais une route goudronnée permet de gagner directement Khor Kalba sans passer par le Sultanat d’Oman.

           

(DUBAI)-DHAID-FUJAIRAH : autoroute circulante, beaucoup de camions, mais suffisamment large. L’accès à la chaïne montagneuse (col à Masafi) rend le parcours intéressant. Si à Masafi vous décidez d’obliquer au nord vers Dibba, la route devient très étroite, bien circulante, et les voitures qui sortent de l’autoroute y roulent très vite. Probablement la route la plus dangereuse des Emirats.

           

Avant Fujairah, on peut faire une boucle vers le sud (Kalba, Khor Kalba) : quelques km avant la ville, au premier rond-point depuis Masafi, tournez à droite (indication Al Hayl Castle). Entre 1 et 2 km plus loin, route à droite si vous voulez aller à Kalba et Khor Kalba par l’intérieur, sinon tout droit vers le fort. Dans ce cas, le goudron va jusqu’à un village, 8 km après avoir quitté la route principale. Une bonne piste atteint le fort, un peu ruiné, en environ 3 km. Au retour, 700 m après les ruines, on peut prendre la piste de gauche, qui monte raidement à un petit col. 2 km de descente après le col, on rejoint une route goudronnée desservant tout un tas de carrière, puis rattrapant la route du début, à 1 ou 2 km du rond-point. Tournez à droite pour Kalba et Khor Kalba.

           

Plus loin, carrefour en T : gauche vers Khor Kalba, droite vers Wadi May (3 km), puis un col. En contrebas du col, carrefour (on passe sous une nouvelle autoroute). Tout droit, il semble que la route mène vers Hatta ; à droite, l’autoroute (presque déserte) monte jusqu’à un tunnel à près de 500 m d’altitude, puis semble se diriger sur Siji ; à gauche, l’autoroute, après un petit col, rattrape Khor Kalba, 3 km au sud. Parcours plus intéressant que par la côte.         

 

FUJAIRAH-DIBBA : la plus belle route des EAU. Pas trop en fait jusqu’à la fin de l’agglomération de Khor Fakkan. On peut faire un détour vers l’enclave omani de Madha, mais bon, rien d’extraordinaire. La route est revêtue jusqu’à continuer en piste vers l’est, rattrapant probablement la route Masafi-Fujairah (mais pentue). Un barrage est en construction le long de la route, savoir s’il sera aussi rempli que celui décrit ci-dessous ?

 

Car il y a un lac au-dessus de Khor Fakkan ! Comme dit le Lonely, il faut tourner à hauteur de la mosquée principale, sauf qu’en venant depuis le sud, il n’y a pas de carrefour à ce niveau. Soit enjamber les trottoirs, soit continuer au rond-point suivant, tourner à gauche, puis encore à gauche, et arrivé au pont, tourner un peu avant sur la bonne piste. Prendre ensuite la bonne piste de droite, et non celle de gauche. En 5 km, on atteind la retenue, longue de 500 m à 1 km selon l’état de remplissage. Pas si mal ! La piste continue, probablement en cul-de-sac, le long d’une belle vallée de montagne bien encaissée.

           

DIBBA-RAK (RAS AL KHAIMAH) : 3 possibilités :            

            * remonter sur Masafi, puis sur Al Dhaid, et 5 km avant environ, tourner à droite vers Manamah. Mais route dangereuse avant Masafi.

            * passer par l’enclave de Musandam : normalement plus possible actuellement pour un non-Arabe (un expat’ m’a dit que deux mois avant, ça passait avec un passeport en poche, sans visa omanais). Peut-être l’interdiction sera-t-elle temporaire ? Parcours magnifique de montagne, vaut vraiment la peine d’être fait, même avec le risque d’être refoulé. Après la redescente du col, checkpost militaire omani, juste au carrefour de la piste continuant au nord vers Khasab et celle bifurquant ves RAK (EAU). On ne vous laissera pas passer vers Khasab sauf, apparemment, si vous avez déjà un visa omanais valide (double entrée, si vous venez déjà de Mascate, mais je ne garantis pas que ça passe). Vers RAK, 12.5 km plus loin, vous atteignez le checkpost militaire emirati : début 2004, on ne vous laissait pas entrer (en tant que non-Arabe)… car vous veniez d’un autre pays – alors même qu’à Dibba, vous avez quitté les EAU et êtes entré sur le territoire omani sans formalités d’entrée-sortie ! Vous pouvez toujours essayer de passer clandestinement de nuit cette formalité oiseuse (comme un imbécile de ma connaissance), mais si vous vous faites pincer, je ne pense pas que les militaires aient un sens de l’humour très développé.

           

Par contre, essayer de continuer sur Khasab par la piste me paraît à exclure : le checkpost militaire omani ne doit pas être plus difficile à passer clandestinement que celui emirati ; mais vous courez déjà le risque d’un contrôle sur la piste plus au nord (des militaires patrouillent), et puis surtout, une fois à Khasab, soit il vous faut rebrousser chemin, soit il vous faut passer clandestinement la frontière entre Khasab et RAK, mais celle-ci est plus dure (trafic possible même de nuit, nombreux policiers, passage étroit entre la mer et la montagne). Si vous passez au vu et su des gabelous, allez expliquer comment vous vous retrouvez en Oman sans tampon d’entrée ni visa !

           

* il existe peut-être une troisième possibilité, à vérifier : le long de la route entre Dibba et Masafi, au bout de quelques km, une route doit se dégager sur la droite, ves Tawyouin ou Ghayl. Avec un peu de chance, elle est goudronnée désormais tout du long. Au bout de 35 km, vous devrier attendre la route Manamah-RAK.  

           

RAK-MUSANDAM : l’autoroute la plus dangereuse des EAU : fort trafic et gros camions jusqu’à 10 km avant la frontière, et pas de voie d’arrêt d’urgence digne de ce nom (souvent recouverte de sable gravillonné, apparemment volontairement par endroits). Bien que le parcours devienne chouette après la dernière zone industrielle ( !!), je vous déconseille cette route. A Tibbat, formalités. Vous payez 20 dirhams (5€) pour sortir des EAU, 60 dirhams (14 €) pour entrer uniquement dans la péninsule. A vous de voir si ça vaut le coup, sachant que vous êtes dans un cul-de-sac. Sur certaines cartes (et même dans le Lonely), apparaît une piste presque côtière dans la péninsule, qui pourrait faire accroire qu’on peut réaliser une boucle. En fait, il n’est pas certain que cette dernière piste existe.

           

RAK-AJMAN : autoroute circulante (pas mal de poids lourds), mais bande d’arrêt d’urgence suffisante, quoique parfois envahie par le sable. Paysages peu captivant (sauf les dunes à la sortie sud de RAK, excellentes pour camper), mais en fait on roule assez peu longtemps dans le désert : la petite ville de UAQ (Um al Qaiwan) déborde désormais sur la route principale. Belle plage à 25 km de RAK.      

UAQ : petit port de pêche tranquille, bien loin de l’agitation de Dubai. Sans doute l’émirat le moins touché par la modernisation fulgurante des EAU. Ajman est le début de la grande agglomération côtière sur 60 km, jusqu’à Jebel Ali.

           

AJMAN-DEIRA : on peut opter pour l’autoroute directe par l’intérieur, certainement encombrée, la route côtière, également encombrée mais globalement plus sympa, et longer au plus près les méandres d’une côte très découpée par ici. A la sortie de Sharjah, plusieurs lagons d’eau de mer, ainsi qu’un « canal », plages, pelouses, parcs.    

           

DEIRA-BUR DUBAI : les deux rives d’une même ville.   La traversée du « creek » (estuaire aux apparences d’un large fleuve), séparant les deux parties, peut se faire en trois endroits : le plus simple, un passage piétonnier souterrain à l’embouchure (flêché au niveau du Golden Souk), parallèle au tunnel autoroutier ; Al Maktoum Bridge, 6 km plus loin, permet de longer le creek dans sa partie la plus intéressante (le port des boutres), son accès et sa traversée sont aisés ; Al Garhoud Bridge, 4 km plus loin, offre moins d’intérêt (et éviter le pont Maktoum demande un peu de vivacité).

           

DUBAI-ABU DHABI (AD) : on peut prendre la « route côtière » jusqu’à Jebel Ali, sur 25 km, mais en fait, on ne longe presque jamais la mer, qui n’est le plus souvent accessible (quand elle l’est) que par des impasses (quelques jolies plages quand même), et puis aucune bande d’arrêt d’urgence. En fait, le mieux est probablement de prendre l’autoroute principale, sauf qu’on loupe les délires architecturaux côtiers au niveau de Bur el Arab et Medinat Dubai. Bah, depuis Sharjah vous avez certainement eu votre dose.

           

Ensuite, l’autoroute, 2x4 voies, est sécurisante jusqu’à la limite des deux émirats (Dubai et Abu Dhabi) : côté Dubai, des bandes transversales sur la bande d’arrêt d’urgence, absolument pas gênantes pour le cycliste, empêchent virtuellement les véhicules de s’en servir comme voie de dépassement ou voie pour véhicules lents. Mais à 54 km de Dubai, on quitte l’émirat ; la bande d’arrêt d’urgence redevient « normale », et les camions ne sont autorisés que sur la première bande de droite ; résultat, les véhicules lents (et lourds) utilisent parfois la bande d’arrêt comme voie lente.

           

25 km plus loin, il y a une longue zone (23 km) peuplée, avec apparemment une route parallèle à l’autoroute. Par contre, vers le km 40, à hauteur de Shahamah, l’autoroute passe à six voies sur une courte distance, pour aussitôt se diviser en deux ; si vous voulez prendre la voie de contournement d’Abu Dhabi, pas de problème (sachant de plus qu’au bout de 15 km, vous tomberez sur un rond-point, qui vous permettra de retomber sur une autoroute menant droit sur Abu Dhabi. Vous aurez fait une dizaine de km en plus) ; si vous voulez vous rendre au plus rapide sur Abu Dhabi, il vous faut traverser… trois voies d’autoroute ! C’est faisable, mais il ne faut pas le faire tout de suite, surtout que la division de l’autoroute se fait dans une courbe qui vous masque le trafic (rapide) arrivant dans votre dos. Il vaut mieux continuer les premières centaines de mètres sur la branche de droite, attendre un peu la montée pour avoir une vue d’ensemble, pour couper les voies au bon moment, redescendre et rattraper les bonnes voies.

           

5 km plus loin, rond-point, accès sur la gauche à l’aéroport d’AD (5 km). Tout droit vers le Maqta Bridge, entrée d’AD. La boucle est bouclée (sauf si vous l’avez commencée à Dubai).

           

 

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