QUELQUES CONSEILS PRATIQUES

 

 

CONDITIONS D’ENTREE

 

Tout au moins en arrivant par avion, le passeport suffit, tamponné sur place. Si l’on vient par voie de surface (route ou bateau), se renseigner auprès du consulat, 8 Impasse Kléber, 75016 Paris, 08 36 70 22 60 (le matin), ou par courrier au 11 rue Copernic, 75016 Paris. Ou bien sûr, à tout consulat d’un pays voisin (Bogota, Cucuta, Brasilia…).

 

ARGENT

 

L’inflation va bon train, et le contrôle des changes est de vigueur. Conséquence : il ne vaut mieux pas trop changer d’un coup si l’on pense rester longtemps. D’un autre côté, plus on change de dollar d’un coup, plus on peut espérer un meilleur taux au change de rue. La différence entre le cours officiel et le cours officieux allait, en 2004, de 1900 bolivares pour 1 $ à 3000 bolivares pour 1 $ (et, en l’espace d’un mois, semblait être déjà monté à 3300). Il est douteux que vous obteniez le meilleur taux dès l’aéroport, mais c’est possible, si vous êtes bien au courant des derniers taux (par un voyageur, car je ne connais pas de site internet relevant les taux officieux). Et puis, il vaut mieux changer à un taux moindre, mais ne pas se faire arnaquer ! A l’aéroport, se rendre à un commerce dans le grand hall : il y en a qui sont intéressés pour changer (location de voitures…), et qui n’ont pas intérêt à l’esclandre. Eviter bien sûr le change à la va-vite dans un coin sombre ! De toutes manières, la pratique de changer officieux est connue de tous, c’est tout juste si les flics ne veulent pas changer avec vous !

 

Au change de rue, vivre au Vénézuéla est presque aussi économique que dans les pays voisins. Enfin, c’est quand même relatif, et il vaut mieux éviter l’hôtel là où il y a peu de choix.

 

CARTES

 

En France, Kevin Healey’s Travel Map of Venezuela, au 1/1 750 000 (International Travel Maps, 345 West Broadway, Vancouver BC, Canada V5Y 1P8). Excellente carte, fiable à 95 % (à peu près autant qu’une Michelin ou une Kümmerly+Frey), on la paye souvent 10 €. Se déniche dans toutes les bonnes et mauvaises FNAC.

 

Sur place, il est difficile de trouver des cartes aussi bonnes. On trouve des cartes plus détaillées à propos des Andes par exemple, mais pas toujours aussi exactes (confusion parfois entre routes, pistes et…sentiers), mais on y trouve des infos complémentaires, des parcours plus détaillées, des axes alternatifs.

 

Pour des détails plus précis, on peut trouver, ou tout simplement consulter, des cartes topos à « INSTITUTO GEOGRAFICO DE VENEZUELA SIMON BOLIVAR (IGVSB), sur Avenida Este 6, juste après le croisement avec la Calle Sur 3. En 2004, le batiment ne portait pas de nom clair, et était en pleine (re ?) construction, à se demander si le building n’avait pas été dynamité. Il faut poursuivre vers l’ouest du métro La Hoyada, vers le pâté « Camejo ». C’est sur la gauche. Les cartes sont en consultation libre, mais il faut un moment avant de trouver.

 

Voir aussi ma carte « Pueblos del Sur »

 

GUIDE

 

Bizarrement, ce pays « hors-circuit » n’a jamais attiré la foule des touristes et des voyageurs, malgré les attraits de la « Gran Sabana » et des plus hautes chutes du monde.  Peu de guides touristiques en français. Le Petit Fûté a une édition pas trop mal, écrit dans le style « GdR ». En vente même dans les mauvaises librairies.

 

ROUTES

 

Le réseau goudronné est relativement dense : toutes les routes que vous voyez indiquées sur les principales cartes sont revêtues, et même d’autres. Par contre, vu la pluviosité générale du pays, les pistes, notamment en montagne, peuvent être en mauvais état. Je pense notamment à la piste entre Tuňame et Bocono, quelque part entre Jajo et Trujillo.

 

EAU

 

Ne pas s’y fier, embarquer les pastilles d’hydroclonazone, de la teinture d’iode, voire le filtre. Même en altitude, l’eau n’est pas fiable. Ne pas se servir aux robinets qui apparaissent ça et là, demander aux habitants – qui, cependant, vous donneront parfois une eau douteuse !

 

COMBUSTIBLE

 

Les recharges butane semblent être rares (je n’en ai vu qu’à Mérida, et encore, difficile), et par conséquent très chères (3 $ les 200 g, bientôt aussi cher que la coke !). Apportez votre réchaud à essence ou à alcool.

 

VELO

 

Le Vénézuéla n’est pas vraiment le pays du vélo, il n’y a pas les grimpeurs Colombiens, et les paysans n’utilisent pas ce moyen de transport. A Mérida, on trouve quelques boutiques où acheter du matériel. Dans les autres grandes villes probablement aussi, mais c’est sans doute moins fréquent.

 

AVION

 

Les vols depuis la France pour Caracas reviennent à 600-700 €. Ils arrivent à l’aéroport international, au bord de la mer. La capitale est 900 m au-dessus, par l’autoroute (vélos non interdits).

Le terminal domestique est juste à côté. Il y a de fréquents vols chaque jour vers les principales villes du pays. Cependant, on paye à peu près aussi cher pour embarquer son vélo que pour soi, ce qui finit par revenir 10 fois plus cher que le bus.

 

TRAIN

 

Il y aurait une ligne de train, entre Barquissimeto et la côte (Puerto Cabello), mais c’est du genre 2 trains lents par jour (si tenté qu’ils circulent encore), et je ne suis même pas sûr qu’ils prennent les vélos.

 

BUS

 

S’il n’y a pas de ligne de train couvrant le pays, par contre, il y a des bus de partout ! Il y en a souvent 1 par heure, reliant toutes les villes du pays, avec bien évidemment Caracas au centre de la toile. Le coût est peu élevé, et il y a un bus toutes les heures, toutes les deux heures pour des destinations moins importantes. Compter en moyenne 50 km/h. Il y a une telle concurrence entre les différentes compagnies, qu’embarquer un vélo est rarement un problème. Par contre, il faut souvent ajouter une petite somme pour le personnel « navigant », au moment du chargement.

 

BATEAU

 

Pour Isla de Margarita, depuis Cumana, plusieurs fois par jour.

Pour Trinidad (Trinidad and Tobago), 1 fois par semaine (le mercredi aller comme retour) depius Güiria vers Chaguaramas. Il en coûte 120 US $ aller-retour TTC. A priori, on pourrait embarquer le vélo, démonté (style embarquement avion).

 

Par contre, le ferry vers les Antilles n’existerait plus, en tout cas je n’en ai trouvé nulle trace.

 

HEBERGEMENT

 

J’ai assez peu utilisé les moyens d’hébergement. Les prix indiqués sur les guides sont assez élevés, par rapport à ce qu’on trouve dans les pays voisins (on y trouve souvent des 15-20 $ la nuit). Cependant, dans à peu près toutes les grandes villes, on arrive à trouver des chambres d’hôtel à 5-10 $, certes basiques, voire dans des quartiers peu recommandables. On citera toutefois :

 

A Mérida, la ville par excellence à hébergement à bon marché (universités, tourisme) : Posada Europa, très très bien, cuisine commune, système de triple fermeture (la posada, une porte interne, enfin la porte de la chambre) assez sécurisant. 8 000 bol (4 $) pour 1 personne en chambre individuelle.

 

A Bocono, l’unique hôtel, sur la place principale, ne profite pas de son monopole (5 $ la nuit, 2,5 $ le repas). Rudimentaire mais propre.

 

A Caracas, même les hôtels recommandés par le Lonely Planet semblent plutôt se concentrer sur la rentabilité de leur chambre…dans la journée (notamment Nuestro Hotel). Le Tanausu, style ancien hôtel soviétique, est très bien. Les chambres sont minuscules, mais l’hôtel est très sûr, assez propre, et il n’y a aucun problème pour laisser le vélo en sécurité au RDC. En plus, les chambres ont une fenêtre (de nombreux budget hotels au Vénézuéla sont aveugles, et l’on s’y éclaire, même dans la journée, à la faible clarté d’une vague loupiote).

 

Dans la plupart des petits hôtels de Caracas, style Nuestro Hotel, la single est à 15 $, au Tanausu à 5 $. Certes, on n’y côtoie pas l’habituel faune occidentale « routarde » (à moins que ce ne soit un argument supplémentaire), il n’y a pas d’accès internet, ni de carnet recueillant les remarques convenues de tous les voyageurs du monde, dans lesquelles on est censé découvrir des pépites à visiter. Bref, on y paye juste pour dormir, et non pour se retrouver entre Occidentaux.

 

LA SECURITE

 

Le site internet des Affaires Etrangères (conseils aux voyageurs) est certes utile. Cependant, il déconseille le Vénéuéla, en particulier une large zone proche de la Colombie. Et parce qu’une Française s’est faire enlever à Valéra (contre rançon), il déconseille sans autre forme de procès de se rendre dans cette ville. Comme si les kidnappeurs n’étaient pas assez malin pour recommencer de préférence dans une autre ville ! Et comme s’ils guettaient spécialement dans cette ville les Etrangers de passage. De tout mon séjour, même vers San Antonio (à la frontière) ou vers San Cristobal (pas bien loin), personne ne m’a parlé d’un problème de sécurité lié à la guerilla colombienne. Et pourtant, avec tous ces grillages et ces cadenas même dans les campagnes, je pense que le Vénézuélien est plutôt sensibilisé aux problèmes de sécurité quand il y en a vraiment.

 

J’ai campé sauvage 17 fois, sans un seul problème – mais avec les précautions d’usage : je ne suis jamais visible de la route, même avec la lumière du soir pour m’éclairer. Les problèmes sont en fait dans les grandes villes, comme d’habitude, celles du centre du pays : Maracaïbo, Barquissimeto, Valencia, Maracay et surtout Caracas.

 

Si l’on arrive en avion à Caracas de nuit, on peut dormir dans le terminal international, dans la zone centrale et non tout seul dans un quelconque recoin, plutôt que de s’embarquer dans un taxi ou un bus pour arriver dans un coin sombre de la capitale. En plus, le matin, on a plus le temps de négocier le transport du vélo. L’autoroute Aéroport (bord de mer) – Caracas (900 m) est également déconseillée de nuit, en particulier à vélo ! De jour, il n’y a strictement aucun problème. De même, la zone de Sabana Grande (centre), où se concentrent les hôtels pas chers (dont le Tanausu) est fortement déconseillée : mais de nuit, car de jour, strictement aucun problème.

 

La capitale est fréquemment l’objet de manifestations, soi anti-Chavez, soit pro-Chavez. Vu la violence dans laquelle se déroulent souvent ces démonstrations de force (certaines se soldent par des morts), il n’est peut-être pas utile de trop s’y attarder. Mais le danger le plus commun, comme toujours, est la délinquence ordinaire, qui peut être également très violente, comme dans toutes les grandes métropoles (latino-) américaines.

 

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