SUR LES POURTOURS DE L'ATLAS

 

E  ZAGORA-TAZENAKHT                                 159 km dont 99 km piste

Intérêt : on a marché sur la lune ! La partie Zagora-Bleida est particulièrement désertique (quelques maisons à 25 km de Zagora, et c'est tout), on remonte une vallée dans des montagnes arides. Le plus scénique se situe toutefois entre Tizgui et Tazenakht, lorsque la route emprunte des défilés d'oued, et passe des cols.

Etat des routes : le tracé sur la carte Michelin pourrait laisser penser que cet axe devrait être bientôt entièrement revêtu. En fait, le goudron ne dépassera probablement jamais les mines de Bleida, et Zagora-Foum Zguid (à l'ouest) a plus de chances d'être un jour asphalté que le tronçon manquant. Du reste, dès la sortie de Zagora, on emprunte sur la droite l'ancienne piste de Foum Zguid (la nouvelle piste passe plus au sud), qui devient assez caillouteuse. Attention après une dizaine de km, à la patte d'oie : aucune indication pour tourner à droite sur une piste encore plus caillouteuse ! Ça s'arrange un peu plus loin, mais la piste est ensuite souvent coupée par les crues d'oued, et à un endroit, il faut même porter le vélo pour retrouver la piste de l'autre côté. En peu en contrebas du col à environ 1100 m (à hauteur du sommet à 1584 m), la piste redevient meilleure, encore plus ensuite jusqu'à Bleida.

Relief : rien de bien méchant. Un col à 1100 m avant Bleida. Les deux derniers cols n'ont pas l'altitude indiquée sur la Michelin (ils tournent tous les deux autour de 1300 m).

Camping sauvage : autant dire sans problème, tout du long.

Eau : on trouve une vallée déserte à 25 km de Zagora, qu'on longe de plus ou moins loin sur une quinzaine de km. Après le col, se ravitailler dans les villages miniers (Bleida, Aït Hamane).

 

F QUELQUES VARIANTES AUTOUR DE ZAGORA

Pour ceux qui détestent revenir par le même chemin, on peut se rendre de Zagora à Mhamid (porte du désert) par des pistes. Courage !

* En plein milieu de la vaste boucle de la route, au sud-est de Tamegroute, une piste ensablée se détache à gauche (en venant de Zagora) et suit le cours du Drâa. Cette ancienne piste n'est plus souvent roulable (sable, puis éboulements sur la chaussée), mais on y arrive. A un endroit, il faut cependant, sur 2 km, pousser son vélo dans le sable, au hasard des traces d'autres deux-roues, jusqu'à atteindre une vieille piste pas très bonne, mais cyclable, qui dessert quelques hameaux (eau) sur la rive droite du Drâa. A l'un d'eux, il faudra avoir le réflexe de tourner à droite, pour aller traverser la rivière. Il y a du sable par endroits. Puis on atteint Tagounite. Une fois franchi le Tizi Beni-Selmane, on trouvera une piste à droite, qui passe aux pieds de dunes, et rejoint directement Mhamid. Quelques passages sablonneux, mais rien de bien méchant.

* Pour le retour depuis Mhamid, on pourra prendre, quelques km avant le Tizi Beni-Selmane, l'ancienne piste dont on voit bien le tracé sur la droite du col ; seules les dernières centaines de mètres avant cet autre col, ainsi que de l'autre côté (en tout, 500/600 m) sont pénibles : pentues, rocailleuses. De l'autre côté, on rattrape la route (bel endroit pour camper) au pied du Beni Selmane. Je ne me souviens pas avoir vu un village à Anagam. Par contre, les pistes de la rive gauche du Drâa existent, il y en a même plus que indiqué sur les cartes ! Elles débouchent généralement sur la piste Zagora-Foum-Zguid, à 3 km de Zagora, non loin du carrefour avec l'ancienne piste de Foum-Zguid (qui permet de se rendre à Tazenakht). Ces pistes se roulent plutôt bien, avec bien sûr d'agaçantes sections sablonneuses, où l'on se trouve subitement à pousser le vélo durant 10 mètres, alors qu'on roulait la seconde précédente à 15/20 km/h...

 

G DU TAFILALT A LA MEDITERRANEE

En 95, il ne restait plus que le tronçon Tazzarine-Zagora, en cours, et le tronçon Zagora-Foum-Zguid, en projet, pour avoir une route revêtue continue de Rissani (au sud d'Erfoud) à Bouzakarne et Tan Tan Plage ou Agadir, via Alnif, Zagora, Foum-Zguid, Tata, Akka, soit en tout 925 km aux bords du désert. Actuellement même, les quelques sections encore en piste sont dans l'ensemble bien roulables, même s'il y a quelques courts passages ensablés.

Pour les amoureux des grands espaces, ce parcours est tout indiqué. On ne trouve évidemment pas d'eau en-dehors des villages, eux-mêmes rares (nous ne sommes plus dans l'Atlas, ses nombreux hameaux et ses ruisseaux). Parcours majoritairement plat, malgré quelques modestes cols, plus visibles de très loin que marqués par de grandes montées. Rien de vraiment spectaculaire, mais le désert n'est jamais si monotone que ça, à vélo. Y rouler révèle même une sorte de paix intérieure (rien que ça). Cependant, ce n'est pas encore le Sahara et ses dunes, juste une série de regs (déserts rocailleux), où l'on distingue 30 km à l'avance ce qu'on va atteindre 2 ou 3 heures plus tard...

Le vent est une notion importante, car dans le désert, il souffle plus souvent, plus fort...et rien n'en protège. Pour ma part, je l'ai eu dans le dos, donc venant d'est, bien qu'il ne soufflait pas très fort, mais régulièrement (janvier, Rissani-Zagora). Bien sûr, conseillé de faire cette route en hiver, où les nuits sont moins froides qu'on ne dit, et les journées douces. En été, fournaise garantie.  

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