ITINERAIRE KENYA

 

J’ai réalisé une quasi-boucle sur les hauts plateaux kenyans. C’est cette boucle dont vous trouverez la description plus bas. Bien sûr, d’autres variantes sont possibles, peut-être plus intéressantes. Cependant, pour l’essentiel, cela constitue une boucle assez « logique » (quoique, parler de « logique » en terme de voyage d’agrément, où l’errance et la flânerie sont des valeurs sûres…). C’est pourquoi je pense que des infos sur mon itinéraire peuvent donner des indications pour d’autres cyclos, tentés par une balade au Kenya.

 

Mon compteur n'ayant fonctionné que de manière intermittente, je me suis fié aux indications de la carte Nelles, plutôt bonnes (sauf bizarrement certaines régions), et complément avec les infos locales

 

En dehors de l’arrivée par l’aéroport et l’accès au Nairobi National Park, le parcours se déroule en 13 grandes étapes : nord-ouest vers Naivasha, Nakuru, Eldoret, Kitale, Marich Pass, puis sud-est vers Kabarnet, Marigat, sud vers Nakuru, nord-est vers Nyahururu, Nyeri, Nanyuki et le Mont Kenya, Meru, enfin sud vers Embu (puis Nairobi).

 

AEROPORT NAIROBI

NAIROBI NATIONAL PARK

NAIROBI-NAIVASHA

 

 

 

NAIVASHA-NAKURU

NAKURU-ELDORET

ELDORET-KITALE

 

 

 

KITALE-MARICH PASS

MARICH PASS-KABARNET

KABARNET-MARIGAT

 

 

 

MARIGAT-NAKURU

NAKURU-NYAHURURU

NYAHURURU-NYERI

 

 

 

NYERI-NANYUKI

NANYUKI-MERU

MERU-EMBU

 

ROUTE AEROPORT-NAIROBI

 

18 km. Au bout de 4 km, on rattrape la Mombasa Highway, à deux fois deux voies étroites, laissant peu de place pour le cycliste égaré, bientôt contraint à rouler sur les bas-côtés. Charmante introduction au Kenya !

 

Au retour, après une douzaine de km, à un carrefour marquant la sortie de l'agglomération, on peut prendre à gauche la Airport North Road puis, à 1 km, tourner à droite dans Airport South Road et rattraper ainsi l'accès principal. Mais il est plus simple de continuer 2 km de plus sur la Mombasa Highway et à un échangeur partiel, continuer tout droit sur une route qui s'incurve rapidement sur la gauche.

 

 

ROUTE VERS LE NAIROBI NP

 

Le Nairobi National Park n'est qu'à 8 km des buildings du centre-ville ! Comme la très grande majorité des PN du Kenya, son accès est hélas interdit aux piétons et cyclistes - sauf peut-être si vous vous pointez avec un vélo caréné, entièrement fermé. A essayer, ça, tiens...

 

Il y a bien l'orphelinat (orphanage), qui recueille les animaux le temps de leur réinsertion dans le milieu, mais ça doit ressembler à un zoo plus qu'à autre chose. On peut se consoler en se disant qu'au moins ici, ce ne sont pas des animaux qu'on a privé de leur liberté pour les exposer, mais 8 $ l'entrée quand même...

 

La route d'accès part de la Mombasa Highway, au premier rond-point au sud de la gare, par la Langata Highway. Assez pénible à rouler, il vaut mieux rouler sur le trottoir assez fréquent les 5 premiers km jusqu'à un camp militaire. Après, la pression d'un trafic dense et rapide sur cette étroite route oblige souvent à rouler sur le bas côté, souvent irrégulier et encombré de piétons.

L'administration du parc ne propose plus qu'un tour en bus le dimanche, et entre midi et 15 h : l'heure la plus chaude, celle où l'on court le moins de risques de croiser des animaux, en train de faire la sieste sous les frondaisons, et sûrement pas l'un des "big five" qui pourrait justifier les 23 $ (quotidiens) d'entrée. Ils auraient voulu éviter de concurrencer les agences de voyage qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement...

 

ROUTE NAIROBI-LAKE NAIVASHA

 

Distance : 87 km, bon état, puis moyen, puis doublement de la chaussée en construction.

Dénivelé positif cumulé :

Nairobi-Naivasha : 900 m

Naivasha-Nairobi : 1150 m

 

Si l'on passe bien par "l'ancienne" route décrite, divine surprise avec le panorama dans la descente depuis l'Escarpment.

 

Au départ de Nairobi, il existe plusieurs variantes, notamment par la Haile Sellasié Road (qui passe en contrebas du campsite d'Upper Hill) qui devient Ngong Road, puis en prenant deux fois la branche de droite. Mais je ne garantirais pas leur confort sur toute la longueur (nombre de ces variantes devant "inévitablement" traverser des bidonvilles).

 

L'axe principal, l'Uhuru Highway, longe le parc éponyme, puis le Central Park, et s'élève doucement mais continuellement en direction de l'Escarpment, 600 m plus haut (Nairobi est à 1661 m d'alt).

 

Route évidemment circulante (déjà moins, 15 km plus loin, une fois passé le gros des banlieues / bidonvilles), mais large, et presque toujours dotée, soit d'un bas-côté revêtu, soit d'une petite route parallèle (au moins dans la montée), jusqu'à Limuru, à 30 km.

 

Un peu avant Limuru, route à droite vers Ngong et Narok. Depuis Nairobi, c'est probablement la seule variante intéressante, passant via les Ngong Hills - mais plus longue, et je ne sais pas si elle est entièrement revêtue.

 

Environ 3 km plus loin, carrefour plus important : tout droit Naivasha par la A 104, à gauche, la B 2 pour Narok, et Naivasha via Longonot. Tout laisse à penser que la route tout droit continue sur l'Escarpment, sans réels points de vue, monotone et assez peuplé comme depuis Nairobi. De plus, cet axe est celui emprunté par les voitures, jeeps et surtout matatus (minibus), dont les chauffeurs sont, comme partout ailleurs, les pires, inconscients et irrespectueux des cyclistes.

 

A gauche, la B 2 descend par paliers de 400 m en 20 km, au pied de l'Escarpment, et en corniche, offrant de superbes panoramas sur la partie haute de la Rift Valley. Sur cette section, il y a encore assez souvent un étroit bas-côté revêtu, le dommage étant que ce soit l'itinéraire poids lourds.

 

A 20 km, paysage plus sec, fin de la descente, carrefour avec plusieurs hôtels de routiers. Poursuivre tout droit. Long faux plat de 15 km remontant de 300 m, chaussée étroite où la présence des camions se fait lourdement sentir. Fort heureusement, travaux en cours de doublement de la chaussée, et en attendant (car ça promet de durer), on peut rouler sur une très bonne piste déserte longeant la route défoncée par les semi-remorques, quasiment jusqu'au Lac Naivasha, 1940 m d'alt. Il ne reste plus, tout droit, que 5 km jusqu'à la ville, à gauche 15 km jusqu'à la jonction de Hell's Gate.

 

RIVE SUD LAKE NAIVASHA (HELL’S GATE)

 

A vous de voir si la visite d'un canyon, ou le fait de (relativement) approcher certains animaux à vélo vaut les 15 $ d'entrée au Hell's Gate. Par contre, le crochet jusqu'au Crater Lake vaut la peine, selon moi.

 

Quitter Naivasha par le sud. A 4 km, sur la gauche, ancienne route de Nairobi (voir ci-dessus), Continuer tout droit. A 2 km, sur la droite, chemin (1 km) vers le Burtch Campsite (200 K), certes excentré, mais très charmant et très tranquille. A 1 km, sur la droite, le Country Club (accès à Crescent Island).

 

Juste après commence un tronçon de 4 km en très très mauvais état, et pas mal emprunté par des semi-remorques et des autobus. Du reste, bien que de la route on ne voit que des successions de serres (fleurs), la zone est très peuplée, et l’on croise énormément de piétons et de cyclistes. Retour du goudron. 7 km après le country club, piste à droite pour Hell's Gate, l'entrée du parc étant à 1,5 km. 15 $ de droit d'entrée, plus 50 Ksh pour le vélo (parce que ça abîme les pistes ?).

 

Les gens vont dans ce parc avant tout pour les gorges : je n'en parlerai par, car je les ai ratées ! Indications minimalistes sur place, explications ambiguës du Guide du Routard, ajouté à un zeste d'étourderie. Par contre, il s'agit d'un des très rares parcs admis aux cyclistes, où l'on peut voir pas mal d"animaux. Certes, aucun grand prédateur, ni hippo ni éléphants, mais tout de même des zèbres, des gnous, des gazelles de Thomson, ainsi que des autruches, des girafes, et sans doute d'autres, qui semblent souvent paitre côte à côte, en parfaite harmonie.

 

Pour les approcher (à condition d'avoir un zoom détaillant les grains de sable de la Lune, car ces satanés bestioles ne se laissent pas approcher comme ça !), tourner complètement à gauche au premier carrefour (au pied de la Fisher Tower, colonne basaltique). Puis encore à gauche au carrefour suivant (la branche de droite fait un circuit, et rattrape notre piste un peu plus loin).

 

Au carrefour suivant, continuer tout droit : la branche de gauche mène aux Obsidian Caves, d'intérêt limité. La piste entreprend la montée jusqu'à une croupe à 2240 m. A partir de là, il devient rare de voir des animaux.

 

Descente rapide, parfois de pas très bonne qualité. On évite des baraques dans une plaine, on continue sur la droite à un carrefour (à gauche en cul-de-sac), pour rejoindre enfin la piste principale, après une boucle de plus de 12 km. Prendre à droite.

 

Si vous voulez descendre dans le canyon, arrêtez-vous bien au ranger post 1 km plus loin ! Sinon, la piste reprend sa descente, puis remonte jusqu'à un check point, où le goudron reprend (industrie géothermique). Depuis le ranger post, la route principale est à 11 km, via un petit col à 2040 m.

 

Juste avant la porte de sortie du parc, il existe une dernière boucle, partiellement revêtue et toujours dans l'enceinte du parc, et menant à la Hell's Kitchen, des fumerolles je suppose.

 

De retour à la route : à droite, 5 km pour atteindre le Fisherman's Camp, 3 de plus pour le carrefour d"Elsa Gate (la piste d'accès à l'aller au Hell's Gate), et 27 pour Naivasha.

 

A droite, Crater Lake est à 11 km, dont 6 de piste. Pour moi, ça vaut la peine : site remarquable de ce petit lac en fond de cratère, et un coût enfin non prohibitif (100 Khs) pour voir des flamants en pagaille.

 

La piste rejoint enfin la route Naivasha-Nakuru, 11 km au nord de Naivasha, mais les vues sur le lac doivent rester presque aussi rares que sur le tronçon précédent, et la piste pas mal sablonneuse.

 

 

ROUTE LAKE NAIVASHA-NAKURU

 

Distance : 67 km, route mauvaise, étroite, encombrée

Dénivelé positif cumulé :

Naivasha-Nakuru : 250 m

Nakuru-Naivasha : 300m

 

De temps à autres, on a quelques belles vues lointaines, surtout sur le lac Elmenteia, voire sur le lac Nakuru.

On rejoint d'abord, depuis la route du lac (vers Hell's Gate), Naivasha, par une large route en construction. Puis, à la sortie du bourg (en gros, quelques épiceries), on rattrape la route directe depuis Nairobi. Route circulante, étroite vu le trafic, et surtout en mauvais état : bien souvent, il vaut mieux rouler sur le sentier cycliste longeant la chaussée.

 

Dès que ce sentier va pour disparaitre (disons 1 km après le carrefour), viser sur sa gauche une ancienne route en contrebas. Au début mauvaise (mais on l'évite avec un sentier cyclable), elle devient bonne et déserte après le carrefour de la piste faisant la tour du lac (souvent de loin), une dizaine de km au nord de Naivasha. 9 km plus loin, cette route s'interrompt sur une tranchée, au fond de laquelle passe la "nouvelle" route, toujours aussi mauvaise. Jusque 13 km avant Nakuru, on arrive assez souvent à rouler sur un des bas-côtés, à peu près stabilisés. Puis un bon sentier cyclable longe la route sur la droite, puis la gauche, enfin 8 km avant le centre, c'est l'entrée dans la ville, la chaussée devient meilleure - mais le trafic insistant pour vous faire gicler du goudron. On arrive à Nakuru (qu'on longe par le nord), 1900 m, une fois passé sous la voie ferrée, juste après la gare. Assez grande ville, on trouve un peu tout. Et notamment des magasins quincaillerie / cycles (pas de matos sophistiqué !) : en venant depuis Naivasha, une fois passé sous la voie ferrée, la première à gauche puis au rond-point ; sinon, partant de ce rond-point, vers l'ouest (Eldoret-Kisumu), sur l'avenue sur la droite vers la sortie de la ville.

 

CRATERE DE MENENGAI

 

8,5 km depuis le centre-ville. Rien d'exceptionnel, mais vaut d'y monter à vélo. Repasser sous la voie ferrée par l'avenue passant au nord de la ville, évitant le centre. Puis juste après, prendre à gauche, en suivant à chaque carrefour "Graceland Hotel". Un peu après l'hôtel, le goudron s'arrête, mais bonne piste (un peu cahotante quand même à la descente). Celle-ci s'élève de 370 m depuis la ville, traverse un hameau, redescend un peu, puis remonte. Un peu avant la fin de la piste, tour d'observation en bois. Pas rassurant : elle oscille avec le vent !

 

 

ROUTE NAKURU-ELDORET

 

Distance : 140 km, assez bon état

Dénivelé positif cumulé : 1650 m

 

A la route principale, encombrée de camions et de bus sur une bonne route mais étroite, j'ai préféré un axe de 15 km plus long, mais un peu plus tranquille. Si c'était à refaire, je prendrais plutôt la route de Marigat (au début, comme pour la montée au Cratère Menengai), la route à gauche vers Eldama Ravine (quelques km après avoir traversé la voie ferrée désaffectée), puis la C54 jusqu'à Eldoret : a priori tout revêtu, sans doute en meilleur état, et moins de trafic (et on doit monter moins haut). Il semble y avoir un campsite 25 km avant Eldoret.

 

Le parcours par la route décrite ne représente pas vraiment l'extase, surtout dans la longue descente sur Eldoret. Le relief est écrasé par les distances. Même le "franchissement" du Mau Summit n'a rien d'exaltant. Le moins ennuyeux est peut-être l'approche du lagon avant Timboroa, et la traversée de quelques forêts autour de l'Equateur.

 

Prendre vers Eldoret, mais à 8 km de la ville, dans le long faux-plat, prendre une bonne route à gauche (indication sommaire "Njoro"). Jusqu'à Njoro, il y a encore pas mal de trafic (minibus, jeeps). La route descend un peu, puis monte durant 6-7 km, et en 17 km (25 depuis Nakuru), atteint le gros bourg miséreux de Njoro à 2150 m. A une patte d'oie, tourner à droite vers Elburgon et Kericho (à gauche, Narok et high school d'Elburgon) en traversant la voie ferrée. Route toujours aussi bonne, mais déjà plus tranquille. D'abord assez plate, elle redescend sur une vallée, puis montée assez forte (parfois à 7 %), jusqu'à Elburgon, 17 km depuis Njoro, à près de 2450 m, gros bourg populeux semblant (sur)vivre du bois.

 

La route est toujours bonne, et le trafic devient assez faible. A 7 km (après le viaduc ferroviaire puis la carrière à droite), on peut camper sur un pré en contrebas, en bord de torrent.

 

Juste après, on aborde une zone peuplée, avant d'atteindre une ville aux allures de gros bourg agricole très étendu (Molo), mais comprenant de nombreux commerces, dont au moins 2 vendeurs / réparateurs de cycles. Au croisement des rails, prendre à gauche.

 

A la sortie "Green Garden Lodge". Après quelques km, on retrouve une zone moins peuplée, avec certains endroits adaptés au camping, dont :

- Environ 5 km depuis Molo, après un petit col, bosquet sur la droite, ou bien aux alentours du "Highlands Hotel" peu après.

- Après quelques missions et autres bâtiments religieux.

- A une dizaine de km, bois (mieux accessible par l'extrémité nord) dans la grande ligne droite commune avec le rail.

 

Peu après, on atteint Mau Summit (2537 m), grand col évasé (épiceries), puis on rejoint, 1,5 km plus loin, la route Nakuru-Kisumu (bosquet où camper). De là, on remonte par la droite en 2,5 km sur le carrefour principal des routes vers Kisumu et Eldoret ("lodge" pour routiers en route). Le trafic se divise, mais il en reste bien assez pour démolir le goudron, et emm... le cycliste, surtout qu'ils arrivent par paquets, croisant un paquet dans l'autre sens, justement à votre niveau !

 

Tourner à gauche. On reprend un peu de montée jusqu'à 2580 m, avec un bois où l'on peut camper (3 km depuis la jonction), et nouveau bois 7 km plus loin. On atteint un carrefour (2500 m) juste avant le village de Makuteni ("lodge" pour routiers). La route est pas mal dégradée par ici, mais il y a d'autres sections de ce type à suivre...

 

A partir de là, la route ondule, mais avec une grosse tendance à la montée. Entre le hameau de Equator (restaus, épiceries) et le passage de l'Equateur, encore un grand bois où l'on peut camper.

 

 

ROUTE ELDORET-KITALE

 

Distance : 69 km.

Dénivelé positif cumulé : 200 m.

 

Parcours de faible intérêt scénique, dans une région agricole densément peuplée. Le Mont Elgon, lourde masse avachie, est très loin. L'intérêt est la vie en bord de route (notamment le dimanche, mais l'alcool est aussi là...).

 

Là encore, il existe une alternative, plus longue mais sûrement moins circulante - quoique la route décrite ne soit pas trop pénible, une fois quittée la route vers l'Ouganda. Cette alternative consiste à prendre vers le nord et Kabernet, dans le centre d'Eldoret (opposé direction aéroport). Puis à quelques km, une route doit partir sur la gauche, passant par Koprobu et Cherangani, puis Kitale. Pas sûr que tout ce parcours alternatif soit intégralement revêtu.

 

Dans le cas de la route principale : bon état. Poursuivre sur la route vers l'ouest. Après environ 8 km, le bas-côté n'est plus revêtu. La route descend assez longuement (on perd 150 m), puis courte remontée sur un plateau. Au sommet, route à droite, plutôt mal signalée : la prendre.

 

A quelques km, on croise la voie ferrée, qui sert aussi de piste cyclable. Un truc amusant à faire : rouler dessus sur environ 4 km, jusque juste avant la gare de Soy (au delà, on ne doit pas pouvoir rouler jusqu'à Matuda).On croise alors une piste assez bonne, qui ramène en 3 km sur la route, juste à l'entrée du long village de Soy.

 

Après Soy, au début de la descente, bosquet à gauche pour camper discret (le reste du temps, les abords de la route sont pas mal peuplés).

 

Après une nouvelle descente, on atteint le long bourg de Matuda, puis on remonte, et l'on descend aussi sec sur Moi's Bridge. Un jour, ces deux villages n'en feront qu'un, étiré sur une dizaine de km.

 

Après la remontée depuis Moi's Bridge, champs de maïs à perte de vue, dernière occasion de camping discret. De nouveau, bas-côtés revêtus, jusqu'à Kitale (25 km).

 

La route remonte ensuite près d'une centaine de m, en petits à-coups ondulant, jusqu'à Kitale (1840 m). En entrant dans le centre, musée à droite, et la route vers Cherangani Hills et Tarkanu à droite (Saiwa Swamp NP).

 

 

ROUTE KITALE-MARICH PASS

 

Distance : 101 km, bon état puis allant se dégradant.

Dénivelé positif total :

Kitale-Marich Pass : 700 m

Marich Pass-Kitale : 1550 m

 

Marich Pass (prononcer "maric") n'est pas un col, mais un défilé (un bien grand mot) avant que la route ne débouche de la montagne dans le désert. L'un des  rares jolis parcours de montagne du pays.

 

Prendre la route face au musée de Kitale, vers le PN Saiwa Swamp. Après avoir traversé la voie ferrée et atteint le haut de la côte, continuer sur la route principale qui oblique sur la gauche. A 2 km, toujours suivre les indications du parc national et prendre à gauche. La route redescend jusqu'à un ruisseau. Elle ondule, puis, après le dernier panneau indiquant le PN à 5,5 km sur la droite, commence à monter. Au sommet de la côte, à env. 18 km de Kitale, campsite sur la droite, un tout peu cher (4,5 €) mais agréable.

 

Après quelques km, la route monte plus durement, et atteint le village de Makutano, 2100 m, 32 km de Kitale. Continuer tout droit. 2,5 km plus loin, accès vers la droite pour Kapenguria : continuer tout droit.

 

3,5 km de plus, on atteint le sommet de la route à 2330 m. 0,5km de plus, on atteint le col de Roponywo, 2320 m. A droite, piste vers Kaibibich, 44 km, permettant d'atteindre Iten (puis Eldoret ou Baringo), plus rapidement, mais en montant à plus de 3000 m.

 

2 km plus loin, la route redescend sur un autre col, Soyen, 2250 m, puis descend plus fortement durant une dizaine de km.

 

Elle atteint Chepareria (1800 m), petit village, à l'entrée duquel on trouve plusieurs très modestes "lodges". Cafés, restaus, marché, c'est tout. On aborde une région moins peuplée, plus sèche, avec beaucoup de cactus (et d'épines !) en bord de route.

 

La route ondule ensuite sans trop gros relief, remonte légèrement au petit col de Kapromtin (1700 m), puis finit par atteindre un pont (1450 m), et remonte sur le hameau de Sebit (1480 m). La vue est magnifique sur le cirque de montagne verdoyant en face.

 

Sur la droite, piste vers Parua, 8 km (probable très forte montée en deuxième partie). La route monte jusqu'à un col à 1570 m, redescend puis remonte à un autre petit col avant d'atteindre Ortum (1430 m). En fait, on ne voit rien du village, qui doit être sur la gauche en contrebas.

 

La route, qui était bonne de Kitale à Chepareria, puis avec quelques passages abîmés, devient souvent moins bonne quelques km après Ortum, affectant heureusement encore très peu les sections en descente.

 

Après un peu de montée descente, la route regagne le fond de vallée. A un endroit, un pont a été emporté, et il faut prendre 500 m de piste sur la gauche, et franchir (sans problème, sauf si fortes pluies) un petit torrent à gué.

 

18 km après Ortum, on atteint un carrefour (980 m), avec la piste vers Tot, objet de la description suivante. En continuant sur la route de Lodwar, campsite 2 km plus loin (field studies), à 934 m, en bord de rivière, ombragé. Pas d'électricité, mais eau potable en abondance. Douches chaudes "solaires" !

 

 

ROUTE MARICH PASS-KABARNET

 

Distance totale : 185 km, dont 135 piste. Sauf rares exceptions, pas d'indications aux carrefours.

Dénivelé positif cumulé :

Marich Pass-Kabarnet : 3700 m

Kabarnet-Marich Pass : 2700 m

 

 

Marich Pass-Chesongoch : 60 km

Dénivelé positif cumulé : 550 m (480 en sens inverse).

Piste en état moyen, pas franchement rude, mais pas très bonne non plus. A part les "rushes" du matin et du soir (une demi-douzaine de fourgonnettes, un minibus, la cohue !), rares véhicules.

Eau assez abondante, on croise souvent des rivières coulant directement de la montagne (mais avec parfois des maisons et des biquettes ou des vaches en amont). Ce parcours est plus éprouvant qu'il n'y paraît (profil irrégulier et état variable), mais ce n'est rien par rapport à la suite !

 

Chesongoch-Iten : environ 75 km

Dénivelé positif cumulé : 2200 m (970 m en sens inverse).

Parcours très sportif : en une dizaine de km (mais pente irrégulière), on grimpe 950 m, 1300 m en tout, puis on en redescend 300, on en remonte 450... Le début est très dur, mais après Chisoi (où commence un modeste trafic routier), ça va mieux. Vues superbes, on domine la vallée de 1000 m, on passe d'une région sèche à une zone très verte, pas mal peuplée. Un des plus beaux parcours qu'on puisse faire au Kenya. Mais voyagez léger !

 

Iten-Kabarnet : 50 km

Dénivelé positif cumulé : 950 m (1230 en sens inverse).

Bonne route, 5 véhicules / h. Il y a de bonnes pentes.

 

 

Marich Pass-Chesongoch

Au carrefour de Marich Pass (980 m), prendre la piste vers Tot. Celle-ci redescend d'abord sur un pont (940 m), puis monte légèrement mais continûement à 1020 m. Un peu caillouteuse au début, la piste devient bonne, avec un peu de sable de ci de là (n'empêche pas de rouler). Puis on  redescend sur Sibor (970 m, 7 km depuis la route), petit village avec aliments basiques, restaus. A la sortie du village, prendre à gauche.

 

2 km plus loin, on redescend à un pont (940 m) : tourner à gauche (pancarte "Pokot Village Lomut"). Le tracé est moins régulier, on doit souvent redescendre brutalement sur des oueds. On atteint les 1030 m, puis redescente sur un hameau avec une "Guesthouse", certainement sommaire. On traverse deux bonnes rivières, puis on arrive à Lomut (restaus, aliments basiques), et 1,5 km plus loin, le "village touristique" (24 km depuis la route).

 

Bientôt, la piste passe au plus près de la montagne, puis après avoir traversé de nombreuses rigoles, s'en éloigne, puis on passe un torrent (970 m). On passe une zone sablonneuse courte (200 m) mais pénible.

 

On monte un peu, on traverse une rivière de plus (1010 m), puis après une autre rivière, on atteint un hameau à moitié déserté (1060 m). La piste monte encore un peu (1080 m), puis redescend / remonte plusieurs fois, traverse encore une rivière et atteint le petit village de Sangach (1090 m), avec un "lodge", restaus, annonciateur d'une zone "peuplée" jusqu'à Tot. A noter que si, jusque là, il était assez facile de camper discret (en faisant quand même attention en poussant le vélo : épineux, épines), à partir de là on se fait immanquablement repérer. Autant demander à camper près d’une maison.

 

On monte vers 1140 m, traverse deux hameaux, puis on redescend sur "Junction" (980 m), avec probablement un tronçon de piste rejoignant "l'axe" Tot-Baringo. Continuer tout droit. On remonte sur Tot (1040 m. A la sortie, à gauche piste pour Baringo via Kito Pass. Accès bien plus rapide, mais  tracé dans le désert (chaud, peu d'eau), et il paraît que les gens en route ne seraient pas spécialement sympas. Continuer tout droit. Puis la piste ondule, jusqu'à atteindre Chesongoch (1050 m). 500 m plus, après un torrent, piste sur la droite, couleur ocre. De là, soit vous continuez tout droit, pour environ 70 km, sur une piste principale meilleure que ce que vous avez connu avant Tot (un parcours probablement un peu monotone), jusqu'à la route Eldoret-Kabarnet, soit vous partez pour l'aventure !

 

Chesongoch-Iten

Prendre la piste ocre à droite. Le premier km est un peu caillouteux, mais ça s'améliore. Pas longtemps : une fois atteint le flanc de montagne et les typiques villages Pokot, ça devient dur à très dur (13% sinon plus), jusqu'à un éperon rocheux couronné par une école (1310 m). Après, on croit être tiré d'affaire, la piste redescend même un tout petit peu. En fait, ça reprend bientôt souvent aussi fort, jusqu'à atteindre Chogor (1670 m), sur un petit col. On a traversé pas mal de torrents, mais la seule eau fiable est sur un petit sentier, partant 250 m après le hameau. Pour ma part, j'ai poussé le vélo (lourdement chargé) sur l'essentiel de ce tronçon, et difficilement.

 

Après, on arrive à rouler 2 km, puis de nouveau fortes pentes (10 % maxi, mais avec la fatigue dans les pattes...). On atteint enfin Mureto (2000 m), petit col avec une école. Après un autre col (2010 m) qu'on franchit en crête, prendre la piste de gauche, qui repique sur le village. Chisoi, 2020 m, pas grand’ chose à part une buvette. La piste descend d'une quarantaine de m, puis remonte, un peu brutalement au début, jusqu'à un cap à 2130 m. On redescend encore d'une quarantaine de m, puis on monte au col de Maina (2270 m), qui fait changer totalement de vue, cette fois côté Charangani Hills. On monte encore, un peu sèchement, jusqu'à 2350 m, puis la piste redescend fortement sur un hameau (2220 m), puis on atteint un pont (2040 m), avec un pré où l'on doit pouvoir envisager de camper (beaucoup de fermes partout, myriades de gosses assurées !).

 

La piste remonte ensuite sur Kapsowar (carrefour à 2230 m), sur une crête descendante sur la gauche. Gros village assez bien situé au pied des Cherangani Hills, je pense qu'il doit y avoir différents commerces, peut-être même un lodge ?

 

Par contre, 1 km après, et jusqu'à Cheptongai, forêt dense, très facile de camper. La route monte encore un peu à la sortie, puis on redescend, avant d'attaquer une bonne montée jusqu'au col de Kibungar (2410 m), puis de redescendre au carrefour de Cheptongai (2290 m), hameau avec quelques commerces modestes où arrive sur la droite la piste de crête depuis Kapenguria. Prendre à gauche.

 

On passe dans un paysage jurassique par le relief, limousin par le paysage. Jusqu'à Chebiemit, c'est moyennement peuplé, après, longs champs de mais. Par contre, après Chebiemit et jusqu'à la fin, piste "vermoulue" pour une trentaine de km, pénible. Une dernière possibilité de camper à la sortie de Chebiemit, dans le champ (pentu) sur la droite, au-dessus du torrent.

 

La piste change souvent d'altitude, entre 2330 et 2250 m, puis redescend à un carrefour (2170 m), avec piste directe vers Eldoret à droite. Prendre à gauche.

 

On remonte au pied de l'escarpement d'Elgeyo, toujours selon un tracé vallonné rendu pénible par l'état de la piste, puis à la fin on remonte jusqu'au goudron, et un petit km plus loin, le col d'Iten (2280 m).

 

Iten-Kabernet

 

La descente est bonne, tranquille et impressionnante. A environ 6 km (1980 m), et 1 km après avoir traversé le hameau de Kessup, campsite à l'écart de la route, sur la gauche, avec une vue superbe.

 

Juste après, la route est plate (et même remonte très légèrement), puis atteint un carrefour (1920 m), km 11, avec Tambach à gauche. On redescend doucement jusqu'à un petit col (1740m), d'où l'on a une belle vue sur une chute d'eau dévalant de l'escarpement. Du reste, on traverse plusieurs torrents.

 

Puis la route dévale elle aussi, et atteint le carrefour de Biretwo (1230 m), km 21, avec sur la gauche la piste directe depuis Tot (85 km). La route, sur 12 km, est plate, ou descend et remonte doucement.

 

Km 33, carrefour (1140 m), avec piste à droite vers mines, et un lodge (8 km). 3 km après, on atteint la Kerio River (1115 m), qui forme ici un petit canyon.

 

La remontée est parfois assez costaude (6 % de moyenne sur 13 km, mais dont longs passages à 8 %). Après un replat, et jusqu’au pied d'une côte en lacet, on a monté 500 m.

 

Peu après, ruissellement (eau relativement fiable, mais des biquettes broutent dans la zone en amont). 4 km avant Kabarnet, accès à gauche vers un campsite (1760 m), en balcon au-dessus de la Kerio Valley.

 

Km 50, on atteint le centre de Kabarnet (1990 m). Quelques lodges à prix certainement modestes, tout comme le confort. A hauteur de l'hôtel de ville / banque KCB, le Sinkoro Hotel (5 € single / 8 € double) est un très bon rapport qualité / prix.

 

 

ROUTE KABARNET-MARIGAT

 

39 km de goudron correct.

Dénivelé positif cumulé :

Kabarnet-Marigat : 250 m

Marigat-Kabarnet : 1250 m

 

2 ou 3 véhicules/h, on se demande bien pourquoi ils ont revêtu cette route par rapport à d'autres, le fait que l'ancien dictateur était originaire de la région se pouvant être invoqué (il était forcément au-dessus de ces gamineries, comme tous les dictateurs). La plus belle route du Kenya, pour qui aime la montagne boisée et les vues panoramiques.

 

Depuis le "centre-ville", on atteint le col de Kabarnet (2000 m), avec sur la gauche une route de crête. Ce versant, plus exposé aux pluies venues de l'océan, est bien boisé. On descend jusqu'à un torrent (1810 m), puis la route remonte jusqu'au col de Kituro (1930 m). De là, belle et longue descente, avec le lac Baringo en toile de fond.

 

On atteint Koriema (1300 m), puis on remonte légèrement sur Kimalel, km 30 depuis Kabarnet. De là, la descente reprend par à-coups sur 9 km, jusqu'au carrefour de Marigat (1020 m), km 39. 

- A droite vers le lac Bogoria et Nakuru (98 km).

- A gauche, le village (1 km) le lac de Baringo (19 km, 1000 m) et Maralal (173 km).

 

ACCES AU BARINGO LAKE

 

19 km depuis le carrefour de la route vers Kabarnet. La route jusqu'au lac est assez plaisante : on passe au pied de falaises, d'abord de terre ocre, puis de basalte, paradis pour les oiseaux, les hirax, les singes. Du reste, 13,5 km après le village de Marigat, lorsque la route se rapproche le plus des falaises, joli coin ombragé pour camper.

 

Assez bonne route, sauf 6,5 km après Marigat, où un pont emporté oblige à passer par un peu de piste. Assez plat : Marigat est autour de 1020 m, le lac à 971 m. Trafic routier anecdotique.

 

15 km après Marigat, unique carrefour : prendre la route goudronnée à droite, le lac est à 3 km. Mais si l'on veut observer les oiseaux, il y a un site (entrée libre), tout droit à 1,5 km, et pour avoir une belle vue sur le lac, c'est également tout droit, à 4 km depuis le carrefour, puis des traces de jeeps sur la droite qui mènent en 250 m sur le rebord d'une falaise intermédiaire, 100 m au-dessus du lac, distant de 3 km.

 

Sinon, à l'entrée du village lacustre, il faut payer 200 Ksh (2 €), et théoriquement 50 Ksh pour le vélo. En fait, si l'on n'y va pas pour un tour en bateau (2400 Ksh par h, tarif officiel), il n'y a rien à faire, sinon donner un coucou à la tortue géante qui se balade impunément dans le Roberts Campsite (350 Ksh, comprenant une taxe de 100 Ksh). Autre intérêt du camping, pas mal d'oiseaux, dont certains peu farouches, et d'autres facétieux.

 

Si l'on est seul ou à deux, on peut essayer de négocier un tarif moins cher, mais il semble exister une certaine pression de la communauté pour éviter de brader les prix. Le tour de 1 h tôt le matin consiste à "voir" des crocos et des hippos, qui aussi bien ne laissent apparaître que le bout de leur museau ou de leur vuiton de l'eau très opaque (boueuse). Du reste, cette opacité rend le lac un peu décevant.

 

On m'a localement déconseillé la piste vers Maralal, il y aurait des bandits, pas faciles à semer dans une côte ravinée à vélo. Par contre, depuis Nyahururu, aucun problème. Cela dit, un guide Français chevronné m'a dit qu'il n'y avait en fait pas spécialement de problème pour les touristes. Le plus souvent, ce sont de vieilles querelles de voisinage, voire des vols de bétail - il y a même souvent, au Kenya, de petites casernes d'une police "anti-vol de bétail" !

 

En fait, pour le cycliste, le vrai problème est qu'il fait chaud sur ce parcours de 155 km, que les lieux habités doivent être rare, et l'approvisionnement en eau problématique : il vaut mieux prévoir une totale autonomie hydrique depuis le village lacustre.

 

 

ROUTE MARIGAT-BOROIGO-NAKURU

 

110 km dont 51de piste. Ou 160 km tout revêtu.

Dénivelé positif cumulé :

Marigat-Nakuru : 1150 m

Nakuru-Marigat : 300 m

 

De Marigat, partir vers le sud. A 1 km, route à droite vers Kabarnet. Tout droit, la route franchit une rivière sur un pont, puis monte de 70 m, et atteint, à 4 km de Marigat,  un carrefour (km peint sur la chaussée : 92 = Nakuru 94 km). Tourner à gauche, l'entrée du parc est à 18 km (et non 20). Route quelconque, bonne, trafic proche du nul. On peut à l'occasion croiser des autruches.

 

1500 Ksh (env 20 $) l'entrée. A l'échelle des grands sites naturels européens, nord et sud américains, océaniens ou asiatiques, ça ne les vaut pas. Mais bon, on a la conscience tranquille d'avoir aidé les finances du pays - espérant que pas trop ne finisse dans les mêmes poches déjà boursouflées par les rapines légales.

 

1 km avant l'entrée, il y a un campsite communautaire, certainement basique (sans doute même pas d'eau). S'il est à 100 ou 200 Ksh, ça peut encore valoir le coup : les couchers et levers de soleil romantiques dans les campsites sommaires du parc (et sans eau, aucun ruisseau d'eau dans le parc) ne justifient pas nécessairement les 500 Ksh (5 €) demandés en sus par nuit. Surtout qu'en démarrant tôt de l'entrée, on ne loupe pas grand chose (cela dit, si je ne m'étais pas trouvé à rouler, au fond du parc, vers 18 h, je n'aurais pas surpris le grand koudou et une partie de son harem).

 

On peut aussi camper à l'entrée proprement dite, mais j'ai cru comprendre que les rangers en demandaient autant que pour camper au bord du lac ! Bon, c'est sûrement négociable, vu qu'il n'y a ici aucun campsite officiel. En dernier recours, un peu avant l'entrée, s'est ouvert récemment un nouveau "hotel" d'allure modeste qui semble proposer le lodging - mais à quel prix ?

 

La route est encore goudronnée sur 13 km, bien que dégradée à un endroit. On atteint le lac (963 m) au bout de 2 km, au terme d'une plaine aride où l'on peut voir quelques gazelles, et surtout des autruches. Le lac est enchâssé dans les montagnes. De temps à autres, on fait fuir des gazelles, des dik-dik, ou bien des... lapins de garenne ! Espèce protégée ?

 

Quant aux flamants, on finit par en voir, surtout autour des petits geysers, mais certainement rarement un million comme suggéré par un guide du Routard emporté dans son élan dithyrambique ! On a une belle vue au début de la piste, 14 km depuis l'entrée (1 km après les sources thermales). C'est quand même un spectacle de les voir en rangs serrés se croiser, comme des citadins sur un étroit trottoir de Kowloon à Hong Kong.

 

Les seuls campsites officiels sont confinés au fond du lac (enfin, au bout de la piste, on n'est pas encore amphibie). Cela dit, on peut camper en urgence là où la végétation serrée laisse de la place, et notamment près des hot springs, autre lieu d'intérêt du parc (qui ne saurait rivaliser ni avec le Yellowstone USA, ni Rotorua NZ, mais bon). Mais c'est le seul coin fréquenté du parc, y compris par des cars scolaires !

 

Acacia campsite, le seul camping sur de la bonne piste, est à 11 km, mais on peut camper aussi dans la prairie ombragée près du lac, juste avant la montée, comme des groupe le font, 1 km avant.

 

La piste sortant par l'Emsos Gate a été refait récemment (financement français, cocorico), et c'est la meilleure sortie du parc - sauf à se retaper 42 km sur ses pas jusqu'à la route principal (mais vous êtes libres, hein).

 

Un peu après l'Acacia, on aborde une bonne montée (10 voire 12 % maxi), jusqu'à l'Emsos Gate (1080 m), 2 km plus loin. 1,5 km plus loin, quelques maisons, avec juste avant un campsite communautaire. On aborde une plaine, puis la forte montée reprend, jusqu'à atteindre 1360 m. A partir de là, on monte plutôt en faux-plat, jusqu'à un carrefour (1420 m), environ 16 km après l'Emsos Gate : à droite vers la Maji Moto Gate, piste apparemment moins bonne. Continuer tout droit.

 

Sur environ 12 la piste alterne entre le bon et le moins bon (passage caillouteux, ornières après la pluie), mais ne se roule pas trop mal. On atteint un carrefour, avec une piste en "dur". A gauche vers Kisanama, un raccourci pour se rendre directement à Nyahururu (mais avec encore une quarantaine de km de piste). Prendre à droite, vers Nakuru.

 

La piste descend sur 2 km, puis remonte légèrement. Au bout de 5 km, tourner à gauche. La piste, en très léger faux-plat, remonte jusqu'à Mogotio (1570 m), 9 km plus loin. On rejoint le goudron, 38 km avant le centre-ville de Nakuru. Attention : le trafic reprend un peu, juste assez pour que certains prouvent qu'ils peuvent être des assassins en puissance, avec total et dangereux irrespect envers les cyclos. Route en bon état, droite, pas trop peuplée le long (donc pas de ralentisseurs "bump ahead"), une minable petite bourgeoisie arrogante motorisée logeant dans les parages, et ayant oublié que leur grand père, voire leur père roulait à vélo : bref, les conditions sont réunies pour obtenir des chauffards de bonne tenue.

 

S'en suit un très long faux-plat (parfois plus faux que plat) un peu pénible à la longue de 26 km, culminant à 2020 m au km 10 (12 km avant Nakuru centre), puis une descente progressive, le lac de Nakuru en toile de fond. Continuer tout droit jusqu'à ce que la route fasse une courbe sur la droite. Au bout, on arrive à l'endroit où la route Nairobi-Eldoret passe sous la voie ferrée (en tournant à droite), et permet l'accès au centre (1849 m), sur la gauche.

 

 

ROUTE NAKURU-NYAHURURU

 

Distance : 62 km, bon état

Dénivelé positif cumulé :

Nakuru-Nyahururu : 950 m

Nyahururu-Nakuru : 450 m

 

Un joli parcours dans l'ensemble, zappant d'une chaîne à l'autre.

 

Du centre de Nakuru (1849 m), gagner l'avenue principale longeant la ville au nord. On passe sous la voie ferrée, route à gauche pour Baringo / Boroigo et Crater Menengai. Continuer tout droit. 2 km plus loin, après une grande station service, route à gauche vers le PN des Aberdares : c'est notre route, qui monte à travers les faubourgs et leur circulation anarchique. On redescend légèrement pour atteindre un village et un carrefour (1940 m), à 15 km de Nakuru. Tourner à droite vers la montée. Route étroite, mais trafic moitié moindre.

 

On atteint le col de Subukia (2160 m), au km 25, au niveau de champs de thé  puis celui de Kabazi (2200 m). au km 29. A chaque fois, on redescend légèrement. On atteint le hameau de Kieni (2250 m), km 32, puis on franchit l'équateur (2180 m et non 2130 comme ils indiquent) au km 34. Puis la route descend plus fortement sur le village de Subukia, 1980 m, au km 39 (c'est là que doit déboucher la piste de Bogoria via Kisanana).

 

La remontée reprend 2 km plus loin, décrivant un large virage à flanc de montagne. Vers km 47, on atteint les échoppes du Subukia Viewpoint (2320 m et non "2550 m", qui doit se référer à l'altitude maxi de la chaîne), puis le col de Rugongu, 2370 mn km 48,5.

 

On atteint une région de plateaux. Descente douce (40 m), puis remontée douce sur Karuga (2400 m), km 53. Puis on arrive km 61 à Nyahururu (2360 m). Au rond-point (à droite Gilgil, Nairobi et centre du bourg), prendre à gauche, puis suivre les pancartes "Thomson Falls Lodge", où se situe également un très agréable camping.

 

 

ROUTE NYAHURURU-NYERI

 

Distance : 101 km, bon état

Dénivelé positif cumulé :

Nyahururu-Nyeri : 900 m

Nyeri-Nyahururu : 1400 m

 

Route pas transcendante, mais pas trop monotone non plus, traversant généralement des zones pas trop peuplées. On passe entre les Aberdares (4000 m, mais loin) et le mont Kenya (5200 m), encore plus loin, mais bien visible... jusqu'à 9h30 (après, il est couvert de nuages).

Il n'y a pas un trafic monstre, mais l'étroitesse de la chaussée oblige à veiller au grain.

Cet axe passant au pied des Aberdares est coupé par de nombreux ruisseaux (ou vallées sèches), le profil en est donc souvent accidenté.

 

Du rond-point central, prendre vers Nyeri. A 500 m, tout droit vers Rumuruti : prendre la descente à droite "Thomson Falls Lodge". A 500 m, route à gauche vers les chutes, le lodge et le camping. Continuer tout droit. Il y a encore du trafic sur 5, et même 10 km, puis ça se calme.

 

On traverse l'équateur (2270 m), puis à une quinzaine de km de Nyahururu, on traverse une zone boisée, propice au camping, et les premières montées-descentes du parcours.

 

Vers km 18, Ngaragwa (2310 m), puis on quitte la forêt au col de Mutara (2310 m), et on aborde une zone presque sans arbre. On passe Hiyumiririe (2260 m), puis on descend à un pont (2190 m).

 

Au km 41 (2150 m), un étang avec un accès au parc national (Rhino Gate). On aborde une zone arbustive sur 1 km, où l'on peut camper.

 

Km 51, Mugunda (2240 m), modeste village mais étiré. On remonte ensuite jusqu'à 2290 m, puis redescend à 2210 m.  Petite remontée au col de Muhuni (2240 m), km 58. 5 km après, vallée à 2070 m.

 

On remonte à un carrefour de pistes (2150 m), puis descente presque jolie jusqu'à une petite rivière (2010 m). Sur quelques km, on traverse un ranch, boisé et clôtures (aisées à franchir) : un bon endroit pour camper (et surprendre à l'occasion des... lamas !).

 

La descente en à-coups vers Nyeri continue. Vers km 76 (1940 m), accès confidentielle à gauche au ranch Solio. Redescente plus prononcée sur un ruisseau (1870 m) km 85, suivie d'une bonne remontée traversant le village de Mweiga (apparemment commerces en haut, 1960 m, vers la station-service).

 

Le paysage devient plus vallonné, et un peu plus verdoyant. Vers km 89, headquarters du PN des Aberdares (30 $/jour, interdit aux cyclistes, piétons et autres ridicules singes). Encore deux redescentes (1740 m), puis remontée presque jolie (parmi plantations de thé) jusqu'à l'entrée de Nyeri.

 

On atteint un premier carrefour (prendre tout droit), puis 250 m après un carrefour en T (1790 m): à gauche vers la route Nairobi- Meru, à droite vers Nyeri (env 1800 m), 2 km, ville importante du secteur.

 

 

ROUTE NYERI-NANYUKI

 

Distance : 60 km, bon état

Dénivelé positif total :

Nyeri-Nanyuki : 400 m

Nanyuki-Nyeri : 250 m

 

Unique intérêt : longer (d'assez loin) le Mont Kenya. Jusqu'à 9h30, si le temps n'est pas déjà couvert, on peut voir le sommet et les glaciers (et encore : de ce côté, on est à contre-jour) ; après, le cône se recouvre systématiquement d'un manteau de nuages (pour se protéger du chaud du soleil !). Sinon, parcours à tendance monotone marquée. Peu de relief, route assez large, trafic moyen.

 

Je ne parle pas de la montée au sommet : personnellement, je ne vois pas pourquoi j'irais payer 20-25 $ par jour (soit archi-minimum 50 $) pour monter, alors qu'on peut faire la même chose pour bien moins, voire gratis (cratère du Popocatepetl, Mexique) ailleurs dans le monde, parfois même à vélo (Chacaltaya, Bolivie, 5120 m). Surtout qu'on n'atteint même pas la barre mythique des 5000 m au pic Lenana (4985 m), alors qu'au Tibet (Chine ou Inde), on franchit plusieurs cols jusqu'à 5400 m. Comme en plus le temps se couvre souvent dès 10 h, ça doit gâcher pas mal la balade (je ne connais rien de plus déprimant que de rouler ou marcher en montagne dans le brouillard). Débourser 50-70 $ pour naviguer même pas à vue dans les nuages, merci.

 

De Nyeri (1800 m), prendre vers le sud-est. A 2 km, route à gauche vers Nyahururu. Continuer tout droit. Jusqu'à Kijango (12 km depuis Nyeri), parcours vallonné, assez joli. On redescend jusqu'à un ruisseau (1650 m), puis on atteint Kijango (1740 m), ville de garnison (police), et un carrefour en T. A droite, Nairobi 152 km. Prendre à gauche.

 

Parcours assez plat, doublé par une voie ferrée marchandises, commerces et marché 1 km après l'intersection. Km 3,5, route à droite vers Mountain Lodge (27 km, mais toujours largement au pied du cône). Puis on monte rapidement. Km 10 (1900 m), carrefour (piste). Km 16, camping du Safari Lodge. Km 25, Naro Moru, village, commerces.

 

500 m après (1980 m), carrefour : piste à gauche vers Mweiga (sur la route Nyahururu-Nyeri), et River Lodge à 1,5 km (oubliez : camping 10 $/pers) ; à droite vers le Mont Kenya, avec 2 campings (à 6 et 8 km). S'arrêter à Naro Moru ne vaut le coup que si l'on monte au sommet.

 

La route poursuit, dans un paysage plus vert. On recroise l'équateur à l'entrée de Nanyuki (1848 m). Camping possible juste à la sortie de la ville, au Mount Kenya Paradise (indication discrète !), pour 2 € (mais les chambres, autour du "camping", sont très abordables : 4 € simple / 6 € double, murs en papier mâché cependant).

 

 

ROUTE NANYUKI-MERU

 

Distance : 77 km, bon état.

Dénivelé positif cumulé :

Nanyuki-Meru : 800 m

Meru-Nanyuki : 1150 m

 

Route offrant après Timau des vues sur la longue épine dorsale montant jusqu'aux sommets centraux enneigés. Les 30 derniers km ne sont pas mal, avec d'abord des vues sur de lointaines chaînes vers le nord, puis la traversée de collines avant Meru.

Références kilométriques d'après indications peintes sur le goudron.

 

Quitter Nanyuki (1946 m) vers l'est. La route monte doucement mais constamment, avec quelques courtes redescentes vers des ruisseaux.

 

Km 15 (2170 m) : à gauche, piste vers le début du Sirimon Trail. Puis on traverse plusieurs hameaux, jusqu'à Timau (km 21, 2200 m). Il y a un camping vers le droite dans le centre, mais celui du River Lodge, au km 22, dans la forêt, semble plus intéressant - s'ils n'ont pas gonflé leurs prix.

 

Km 37, au terme d'une longue montée en forme de faux-plat, on atteint le sommet de la route, 2550 m. La route redescend, d'abord parmi des bois cloturés, jusqu'au carrefour de la route vers Isiolo (2020 m, km 51, 51,5 km depuis Nanyuki-centre, km 23,5, 25,5 km vers Meru-centre). On doit pouvoir camper dans un bois, au km 49 (barrière ouverte).

 

On descend jusqu'au km 21 (1940 m), puis on remonte jusqu'au km 18, au col de Kibirichia (2030 m). Petite descente, douce remontée au col de Kirua (2020 m, km 13).

 

Au km 10 (1990 m), on entame une descente sur 4 km (1770 m au km 6). Du km 7 au km 3, on traverse une zone de taillis, apte au camping (mais sûrement des épines !).

 

Km 0 (passé, on atteint un carrefour (1700 m), avec à gauche l'accès au PN Meru (85 km). Tout droit, on atteint en 1 km le assez basique Stansted hotel (sur la droite), et en 2 km l'accès au centre de Meru (1600 m), tout droit.

 

 

ROUTE MERU-EMBU

 

Distance : 105 km, route apparemment en bon état, étroite mais circulation assez faible.

 

Dénivelé : important ! Sans doute au moins 1500 m en positif cumulé.

 

J'ai fait cette route en bus. Comme peut le laisser supposer les cartes routières, ce parcours est très accidenté, passant sans cesse du sommet d'une colline à une des innombrables rivières descendant de la face la plus arrosée du Mont Kenya : il n'y a pas un km de plat, et l'altitude oscille entre 1600 et 1150 m, avec des montées - descentes entre 40 et 150 m à chaque fois. Bref, très physique, surtout entre Meru et Runyenjes, soit sur près de 80 km.

 

Parcours joli, surtout entre Meru et Chuka : en fait, on voit très peu le Mont Kenya, planqué le plus souvent derrière des collines, mais  on traverse une zone très vallonnée (on s'en serait douté), sèche mais bien arborée, entrecoupée de nombreuses cultures tropicales (palmiers). Parfois, belles vues sur des vallées fuyant vers les plaines au loin.

 

Zone peuplée, y faire du camping discret est presque impossible (peut-être en fond de la vallée la plus basse, 6-7 km avant Chuka). Il y a un tourist Lodge à Chuka (1500 m), à peu près à mi-chemin, et des possibilités d'hébergement, probablement rudimentaire, à Runyenjes (1580 m), 25 km avant Embu. Et bien sûr à Embu (1480 m).

 

Mis à part la question relief, c'est le versant du Mont Kenya que j'aurais le plus préféré parcourir à vélo.

 

Après Embu, encore un peu de relief, puis la route directe descend dans les plaines, franchit une grande rivière (1100 m), remonte progressivement vers Thika et les modestes Thika Falls (1450m), puis atteint Nairobi (1661 m), par une 2 fois 2 voies souvent étroite et au trafic rapide.

 

Le parcours Embu-Thika-Nairobi (en gros 150 km) ne présente en soit aucun intérêt, le trafic est assez important les 70 derniers km, et se déroule en moyenne à 1200-1400 m d'altitude, donc dans la chaleur.

 

INDEX KENYA