KENYA INFOS VELO-PRATIQUES

 

 

FORMALITES

 

Visa accordé sans problème à l'arrivée, avoir 50 $ en espèces.

 

ADRESSES

 

Consulat Ouganda : près de Riverside Drive. Sur le plan général Nairobi du Guide du Routard, il s'agit de la route au nord-ouest, se détachant vers l'ouest de la Chiromo Road, à hauteur de la Chiromo Lane.

 

Consulat Rwanda au 2ème étage du building "International House", celle de British Airways à côté du Hilton, sur City Way (hypercentre).

 

RÉCHAUDS

 

A noter qu'on trouve des réchauds butane (camping gaz), soit modèle cartouche à percer 190 g (25 €) avec bien sûr les recharges (1,5 €), soit même pour les recharges C 270 (recharges également en vente), dans le supermarché sur la Mombasa Highway, juste avant l'hypercentre (venant de l'aéroport, une fois passé le rond-point carrefour avec Lusaka Road, et Langata Road, cette dernière menant vers le Nairobi Nal Park).

 

Ailleurs dans le pays, je n'ai vu des recharges que dans un supermarché de Kitale (1 €), le dernier à droite sur la rue centrale.

 

MOUSTIQUES

 

Guère vu en sept/oct sur les plateaux du centre, il est vrai aux soirées assez fraîches. Dans la majorité des supermarchés, on trouve des paquets de 10 serpentins (mosquito coils), pour un prix ridicule. C'est à mon avis le système à la fois le moins cher et le plus efficace. On brûle le bout (de préférence jusqu'à obtenir une flamme, qu'on éteint rapidement), et on laisse consumer 6 h (moins s'il y a du vent) devant la tente. Evitez l'intérieur, c'est un coup à s'asphyxier ! Même comme indiqué, ça imprègne la tente, les vêtements etc d'une odeur tenace de brûlé. On comprend que les moustiques vous évitent !

 

EAU

 

En principe, l'eau du robinet n'est pas buvable. J'en ai bu un peu (faut pas abuser des meilleures choses) à Nairobi et au camping du lac Naivasha, sans problème. Dans les campings, en général, je pense qu'on ne devrait pas tomber trop malade.

 

Dans certains supermarchés, on trouve, pour 0,5 €, une fiole bleue prévue pour le traitement des bonbonnes d'eau WaterGuard (1 bouchon pour 20 l): de quoi traiter 1000 litres ! On trouve parfois la mini-fiole, moins encombrante.

 

En fait, pour les parcours avec grandes distances entre les villes dignes de ce nom, le problème est surtout... de trouver de l'eau ! Hors station-service, on ne trouve jamais de robinet (mais il vaut mieux leur demander de l'eau potable, parfois dans un tank), et les rares ruisseaux sont fortement colorés (ce qui n'est pas en soi une preuve de non-potabilité, tout comme une eau limpide peut en fait grouiller d’amibes, mais...). Certes, sur les hauts plateaux, il y a beaucoup d'habitations, mais j'ai lu que le Kenya est un des rares pays (et le seul, hors la zone Sahara-Péninsule d'Arabie) à connaître une pénurie d'eau douce (d’autres infos n’indiquent « qu’un » stress hydrique, qu’en termes élégants ces choses-là sont dites…). Ce qui retient d'aller demander aux paysans une eau potable (?) rare et chère (au moins en efforts pour la récolter). Les rares fois où je l'ai fait, ils ont pris sur leurs réserves d'eau de pluie (récoltée après passage sur un toit poussiéreux), stockée durant des jours dans des jarres. Et notez le nombre de cyclos transportant des bidons, partis aller chercher de l'eau potable à 5 ou 10 km de là...

 

Pour ma part, j'ai préféré faire le plein à chaque camping/hôtel pour la journée, voire 2 jours. Surtout que l'eau en bouteille est chérote (souvent 1 € les 3 l, à peine moitié moins cher le simple litre), et que le long de la route on ne trouve souvent que des bouteilles 33 cl, eau (0,3 €) ou sodas. Quand on sue sous le cagnard de midi à vélo, ça fait vite monter le poste hydro-budgétaire !

 

MATERIEL VELO

 

A Nairobi, quasiment aucun vélo, et je n'ai vu aucun marchand dans centre - mais y en a certainement en périphérie, et comme j'ai vu quelques coureurs locaux, on doit bien trouver une boutique avec un peu de matos. A vue de nez, j'essaierais vers Westlands, quartier nord-ouest.

 

Par contre, sur les plateaux, et je pense sur la côte comme autour du Lac Victoria, ils sont légion : le solide (et lourd) cycle chinois, bien meilleur que son équivalent indien (et j'atteste que les pneus chinois valent, voire sont meilleurs que bien des pneus occidentaux).

 

On trouve donc un peu partout, même dans les campagnes reculées, des réparateurs, des "bicycle mart" vendant du matériel basique (jantes, pneus,chambres, sonnettes) prévu pour ces vélos (qu'à vue de nez je dirais équipés en 28"). En ville, dans des quincailleries/marchands de cycles, on trouve aisément des pneus 26" (plus précisément 559), dimension VTT.

 

HEBERGEMENT

 

Tout d'abord, le camping sauvage (le vrai, celui sans demander la permission à quelqu'un de planter près de sa maison) est assez difficile, au moins sur les plateaux du centre et de l'ouest. Les campagnes sont très densément peuplées, trouver un endroit discret relève de l'exploit, et bien que les Kenyans ne soient pas collants, c'est l'assurance d'avoir une foule renouvelée d'heure en heure (plutôt des gosses) prête à assister au souper du Roi (ou du couple royal), la toilette du Roi, voire la défécation du Roi.

 

Dans les villes, on trouve une gamme budgétaire correcte (3-6 € la simple, +50% la double). Dans les zones touristiques, et même parfois dans les villes (Nairobi), on trouve des campings corrects (ombragés, eau, toilettes, douches souvent chaudes au moins le soir), entre 2 et 3 ou 4 €/personne, si l'on a sa tente. Sinon, la location sur place d'une tente, ou d'une "banda" (genre de chaumière) revient vite cher, sauf peut-être si on est un groupe.

 

RAVITAILLEMENT

 

En dehors des villes et des bourgs, c'est le service minimum, les gens vivant visiblement pas mal en autarcie. Dans les petits villages, on ne trouve que des fruits et légumes locaux.

Même dans les gros bourgs / petites villes, le choix est souvent limité. En ville, on trouve du lait en poudre, parfois des crèmes de gruyère (the Laughing Cow !), des sachets de noodles soups, chocolat en poudre, conserves de légumes, soupes en poudre, pain sous cellophane...On trouve facilement des briques de lait, par litre ou 1/2 l.

 

Les fruits et légumes sont vendus à des prix pour nous ridicules, au fur et à mesure qu'on s'éloigne de Nairobi. Les plats des restaus sont finalement presque chers, dès qu'ils contiennent un peu de viande (1,5 / 2 €). Menus pas fantastiques, autant faire sa popote.

 

GUIDES-CARTES

 

Cartes

- La Michelin 955 Afrique Centre et Sud est parfois plus exacte que certaines cartes du Kenya ! Son échelle ne peut en faire qu'une carte globale, si on traverse rapidement le pays de frontière à frontière.

 

Sur place (Nairobi), dans certaines bookshops du centre, on trouve pas mal de cartes du Kenya (surtout Bookpoint, sur Moi Avenue, sur la droite 250 m au nord des Archives Nationales):

- La International Travel Map, très bonne, qui donne une idée précise du relief. Un peu chère (10 €), presque le même prix qu'en France (sinon plus).

- La Nelles, assez peu d'erreurs, assez bonne idée du relief, 6 € (10 € parfois) : bon rapport qualité-prix.

 

- La Mac Millan, pas mal, 4,5 €.

 

- Mais le meilleur rapport qualité/prix est la Rough Guide Map : proche de la International Travel Map (peut-être même meilleure pour les indications km), pour 5 €.

Les autres modèles n'ajoutent rien.

 

Guide

Le Guide du Routard Kenya-Tanzanie : toujours le style d'écriture "routardien" (il ne faut ps toujours tenir compte de leur avis), mais bons tuyaux. Ils précisent (à sensiblement jute titre) que le Kenya n'est pas vraiment un pays à découvrir à vélo (à cause du trafic).

 

PARCS NATIONAUX

 

Ils sont presque tous interdits aux cyclistes (et motos), les bébètes n'aimant pas être dérangées durant leur festin (il leur faudra encore quelques millénaires d'évolution pour comprendre que ces curieux caissons sans vie qui les approchent contiennent en fait des humains, le plus féroce des prédateurs).

 

A ma connaissance, seuls 2 sont autorisés pour les cyclistes : Hell's Gate et Lake Bogoria. Dans la mesure où le Mont Kenya est ouvert aux marcheurs, les voies d'accès viabilisées devraient être aussi autorisées aux cyclos (au moins pour les accès terminaux pistes, parfois jusqu'à 3000 m), mais... On a tellement vu de parcs dans le monde autorisés aux 4*4 et interdits aux cyclos pour de prétendues raisons de protection de la nature ! Des législateurs qui doivent plus souvent utiliser leur polluante Range Rover plutôt que la bicyclette...

 

Cela dit, pour parler franchement, selon mon référentiel propre, ces parcs ne valent pas les droits d'entrée, théoriquement journaliers, qui sont demandés : 15 ou 20 $. Les paysages y sont moyennement transcendants, et on ne voit quand même pas une quantité d'animaux. Pour cela, il faut rester plus longtemps, donc repayer 15-20 $ (puisque tarif par 24 h), payer des nuits de camping souvent à 8 $ sur des sites souvent sans eau... Autant alors se payer une (chère) virée organisée dans un des grands parcs (Masai-Mara, Amboseli...)

 

ROUTES

 

Généralement en bon état, sauf  Naivashu-Nakuru, déplorable : on est contraint la plupart du temps à rouler sur le rebord plus ou moins stabilisé, tant à cause de l'état que du trafic et de l'étroitesse de la chaussée.

La conduite se fait à gauche. La priorité est au plus gros, parfois au cycliste lorsqu'il se jette sous les roues des voitures (ne pas tenter le diable avec les minibus, ils adorent la chair fraîche).

 

La conduite est en effet parfois sportive (vitesse y compris), et bien qu'il y ait beaucoup de vélos (hors agglo de Nairobi), certains conducteurs semblent s'en ficher totalement.

 

TRANSPORTS

 

Train

Bien que de nombreuses villes soient reliées entre elles, depuis la ligne centrale Mombasa - Nairobi - Eldoret - Ouganda, il ne subsiste plus que 3 trains hebdo (nocturnes) entre Nairobi et Mombasa sur la côte, Nairobi et Kisumu sur le lac Victoria. Depuis Nairobi, lun-mer-ven à 19h et 18h30, depuis la province, mar-jeu-dim aux mêmes horaires.

La classe éco, sûrement inconfortable, est à 4 € (Mombasa) et 3 € (Kisumu), la 2ème cl à 11 € (25 € en 2ème sleepers) et 7,5 €, la 1ère cl le double.

Expédier un vélo coûte au moins 3 € (ensuite, ça dépend du poids, mais ça ne devrait pas faire beaucoup plus), mais s'y prendre dès avant 15h !

 

Bus

Ils ne desservent a priori que les "grandes" distances (au moins 150 ou 200 km), et même sur ces trajets, ne représentent pas la majorité. Souvent, les bus ne partent pas des "terminaux" (bus park), mais des rues avoisinantes, face aux bureaux de chaque compagnie.

Meru-Nairobi (250 km) 3 €.  Avec la cie Imani, on payait d'avance pour le vélo et les bagages (et non au chauffeur, il est toujours pénible de négocier au moment de l'embarquement, dans la précipitation), mais il n'y a pas de barème. Après, ça dépend de l'appétit du guichetier, et de son envie de négocier - ou d'ergoter ? Débat non tranché. A priori, tous les bus ont une galerie, ou bien des soutes.

 

Matatus

Ces minibus de 14 passagers bien serrés sillonnent les villes et les routes du pays en nombre ahurissant (pas tant que ça, compte tenu de la forte densité des hauts plateaux, et de la faible motorisation des gens). Bien plus nombreux que les bus, ils partent des bus parks, tout comme les taxis collectifs, et doivent être environ 50 % plus chers que les bus - mais plus rapides et grande fréquence, s'arrêtant partout. Par contre, rarement possible d'y embarquer un vélo : s'il y a 10-15 % des matatus qui ont une galerie, ça doit être le bout du monde.

 

Bateau

N'existe plus sur la côte (Mombasa-Tanga-Dar es Salam), Sur le lac Victoria, selon le GdR, il subsisterait un ferry intéressant entre Mbita (Homa Bay) et Ranalo, 90 km ouest-sud-ouest Kisumu.

 

IMPRESSION GENERALE

 

On vient au Kenya, essentiellement pour voir des animaux sauvages, et surtout les "big five" (lion, éléphant, léopard, rhinocéros, buffle). A vélo, on ne verra aucun d'entre eux. Dans ou à proximité des parcs autorisés à vélo, ou dans de petits sanctuaires, on pourra quand même voir d'autres animaux, dont la girafe.

 

A ce sujet, les risques semblent vraiment insignifiants de croiser à vélo un lion sur la route, ou de se faire attaquer la nuit par un léopars ! Outre qu'en général, les animaux, y compris les dangereux, n'aiment pas spécialement s'approcher de l'homme (sauf dans des cas de "domestication" accidentelle, ce qui peut se produire dans les parcs), s'il y a des parcs et réserves, c'est justement pour les protéger... de l'homme ! La zone centrale du Kenya est densément à très densément peuplée, un malheureux lion n'y survivrait pas longtemps, encore moins un éléphant et son ivoire en barres. Quant au léopard, il n'aurait pas (et plus) de pot/peau.

 

Bien que montagneux, ne pas s'attendre trop à des vues époustouflantes, ou des passages étroits entre deux murs : le relief est ancien, érodé. Les grands sommets (Elgon 4000 m, Kenya 5200 m) sont des cônes très larges, que les routes approchent au mieux de 20-25 km. Les "cols" sont souvent des seuils très évasés, avec des "sommets" lointains (Mau Summit).

 

Globalement, le parcours Nairobi-Nakuru-Eldoret-Kitale présente un intérêt limité (à part quand même de Limuru à Naivasha), on peut l'éviter, surtout que le trafic y est pénible. Par contre, les routes (ou parfois pistes) sur le rebord nord du plateau central (Cherangani Hills, Kabarnet, Nyahururu) offrent souvent de belles vues.

 

Malgré la manne touristique (qui, généralement n'est qu'un cautère sur une jambe de bois, le gros des bénéfices restant entre les mains de quelques uns, quand ils ne sont pas rapatriés en Occident), ce pays est pauvre. En gros, à part le centre de Nairobi, et sans doute les cités côtières, plus chargés d'histoire, on ne peut guère appeler ces croisements de rues poussiéreuses et défoncées du nom de "villes". La population reste très rurale, vit beaucoup en autarcie, et ne profite du tourisme qu'à dose homéopathique (exemple : un cyclo-voyageur achetant le kg de bananes à 0,3 €).

 

Les problèmes de sécurité se concentrent à Nairobi, où même des pancartes recommandent de ralentir, mais de ne pas s'arrêter aux feux rouges la nuit tombée ! Pour autant, d'autres villes ne doivent pas trop êtres tranquilles de nuit (Nakuru). Même dans les villes moyennes, on trouve des gosses de rue, occupés à sniffer leur colle et mendier, et toute la faune interlope traînant autour des bus parks, sources "d'opportunités" comme disent les Dalton.

Les campagnes semblent par contre tranquilles, mais bien sûr rester vigilant dans les coins touristiques, pouvant agir comme un aimant auprès de quelques aveuglés par la différence de richesse.

 

De rares gosses m'ont demandé de l'argent, des biscuits etc...  mais généralement sans insister. Les gamins sont du reste rarement collants (genre courir après le vélo), par contre lors du passage, ça "braille" souvent "how are you" ! Les adultes sont agréables, et les femmes disent très souvent bonjour (comme quoi à défaut d'avoir une âme, elle ont une langue, la science vient de faire un grand pas). Pour autant, dans les villes, on rencontre quelques voiles noirs, l'islam et le christianisme semblant faire bon ménage, comme en France. Dans vingt ans.

 

TENUE VESTIMENTAIRE

 

Sur les hauts plateaux, on ne rencontre pas d'adultes autrement qu'en pantalon, et très rarement des jeunes avec un bermuda couvrant les genoux. Pour autant, tant près de Nairobi que aux confins ouest (Cherangani Hills, nord Kitale), j'ai croisé des coureurs locaux à l'entraînement en short long. J'en conclus que le short est accepté pour une activité sportive, mais je pense que le cuissard moulant pourrait être ressenti comme provoquant... ou risible !

Dans les zones chaudes (Baringo), le short est plus courant. Sur la côte, je présume que le poids de l'islam se fait sentir, mais "tempéré" par la forte présence de touristes.

 

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