INFOS PRATIQUES GEORGIE
RÉ-PARTITION DE LA POPULATION
La Géorgie a été un pays très troublée : c'est là que ce sont fait sentir le plus fortement les effets "caucasisation" (à rapprocher de la "balkanisation" de la Yougoslavie, les mêmes causes semblant produire les mêmes effets).
Dès l'indépendance, et même avant, la province au nord de la Mer Noire, l'Abkhazie, a fait sécession ! Il faut dire qu'ils avaient été rattachés à la Géorgie contre leur gré du temps de l'URSS, et que les Géorgiens étaient encouragés à venir s'installer en Abkhazie, rendant la population originelle largement minoritaire. Et avec d'un côté l'appui en sous-main de la Russie pour cette région convoitée, de l'autre des réfugiés intérieurs sachant se faire entendre de Tbilisi pour ne pas lâcher le morceau, le conflit n'est pas prêt de trouver une solution... Dans l'immédiat, inutile d'aller traîner dans ce littoral de bronzette, qui doit encore être pas mal en ruines. Surtout que régulièrement, la Géorgie songe à une opération de reconquête (programmée printemps 2007, finalement abandonnée).
Idem l'Ossétie du Sud, mais pour des raisons qui m'échappent un peu (là, c'est le contraire : il y avait pratiquement plus d'Ossètes en Géorgie en dehors des limites de la province, que dans la province même !). Sans doute rêvaient-ils de faire, avec leurs frères d'Ossétie du Nord, en Russie, une "grande Ossétie" ? Sauf que ceux-ci n'y tiennent pas particulièrement, et que dans le meilleur des cas, ça aurait fait un conflit "à la kurde" (le pays A soutenant en sous-main les séparatistes du pays B, tandis que le pays B soutient les séparatistes du pays A). A priori, même si les Géorgiens et les Ossètes sont désormais fâchés, le transit des Etrangers ne pose aucun problème - sauf qu'effectivement, en cas de rallumage intempestif des braises, l'Ambassade de France risque de ne pouvoir pas faire grand chose pour vous, d'où leurs avertissements alarmistes sur le site http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/index.html. Mais personne n'y a intérêt, et surtout pas les Ossètes, totalement enclavés, avec un unique tunnel pour les relier à Vladikavaz, capitale de l'Ossétie du nord. La tentative un peu ratée de 2008 a figé encore un peu plus les choses, avec les Russes pas mécontents d'appuyer là où ça fait mal (pour punir la Géorgie d'avoir rejoint le camp occidental). Autant dire que l'Ossétie, à 100 km de Tbilisi, est en cours de devenir indépendante. Bon, au moins, ça devrait forcer la Géorgie (enfin, ce qu'il en reste) à utiliser son pognon autrement que dans des équipements militaires, et plus pour son développement.
L'Adjarie s'y est mise elle aussi ! Le potentat local, en mésentente avec les autorités de Tbilisi, et sûr de son pouvoir (l'Adjarie, cette province à la frontière turque sur la Mer Noire, étant désormais la voie de passage obligée de tout le trafic export et surtout import), a fait sécession durant quelque temps. Les Adjariens sont musulmans, mais à part ça, se sentent totalement Géorgiens, et la sécession n'a pas duré. Le petit bonhomme est parti se faire bronzer sur la côte russe pour quelques décennies.
Les Arméniens, bien plus nombreux que les Ossètes, ne semblent pas songer à la sécession, mais ont de temps en temps des "coups de gueule" qui font peur à Tbilisi. Ils sont concentrés, à la frontière de l'Arménie bien sûr, autour des villes de Akhalkalaki et de Ninotsminda. Pour éviter de donner de mauvaises idées, tout comme pour l'Ossétie, les autorités ont rattaché cette province à celle de Akhaltsikhe à l'ouest. Cette demi-province semble effectivement délaissée : la route directe depuis Tbilisi, 170/190 km, n'est plus entretenue depuis l'Indépendance (il faut dire qu'elle est fermée l'hiver, passant à 2168 m), et il faut emprunter la route des vallées, 280/300 km, faisant faire un long détour. Surtout, peu avant l'éclatement, l'URSS avait construit une belle et bonne voie ferrée directe, une belle prouesse technique puisque passant à 2150 m : celle-ci est désormais abandonnée, caténaires démontées. Dommage, c'est par là qu'aurait pu passer un projet de voie ferrée Tbilisi-Kars (Turquie)-Ankara-Istanbul, qui aurait pu aider au désenclavement, tant de cette région que de la Géorgie toute entière, qui n'a plus aucune issue sur son flanc nord (Russie).
Pour autant, le voyageur ne risque rien dans cette région - sauf à aller traîner en ville, le jour où il y aurait une manif un peu sportive...
Les Azéris (et les Grecs) habitant au sud de Tbilisi (Bolnisi etc.) ne posent pas de problème : ils sont suffisamment proches de la capitale pour pouvoir y écouler aisément leurs produits agricoles, et très loin de Baki (Bakou). Pourquoi iraient-il réclamer de se couper de la poule aux œufs d'or ? Cependant, hors la route principal, ils ne bénéficient pas d'un excellent réseau de routes, mais bon...
La Svanétie ne fait pas sécession. Et pourtant, c'est une région particulière, dont on dit le dialecte incompréhensible des autres Géorgiens. En fait, ils sont autonomes de facto depuis bien avant l'indépendance, sans rien avoir demandé. Coincée entre l'Abkhazie et l'Ossétie, pratiquement au pied du réel sommet de l'Europe (Elbrouz, 5642 m, en territoire russe), c'est parait-il une des plus belles régions du pays. Tous les échos récents infirment la réputation calamiteuse dont souffrait cette région où les rares touristes se faisaient rançonner : apparemment, désormais, c'est plutôt calme.
LANGUE
Le géorgien. Tout le monde parle russe, encore faut-il parler russe... Le géorgien a aussi son écriture et alphabet spécifiques. En fait, pas tant compliqué que ça, on mémorise assez vite les voyelles. Le problème, une fois déchiffré, restant de savoir ce que ça signifie ! L'autre gros problème étant que les indications, le long des routes, sont rares, voire inexistantes, y compris à Tbilisi. C'est pourquoi je me suis résolu à décrire mes itinéraires, comme s'il s'agissait du fin fond du Tibet, car les carrefours ne sont pas évidents, surtout qu'il y a un gouffre entre le réseau d'origine, et le trafic tel qu'il s'oriente aujourd'hui (des routes "rouges" de grande circulation sont parfois quasiment abandonnées, au profit de la desserte de villages proches, n'apparaissant même pas sur les cartes).
GENTILLESSE ETC
On ne peut pas lire un commentaire sur les Géorgiens sans lire les lieux communs : chaleureux, prêts à rendre service, hospitaliers etc... Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont désagréables, et même dans la capitale (en général, dans les grandes villes, les gens sont plus froids, distants), des Géorgiens venaient spontanément m'aider à m'y retrouver. Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé les gens assez amorphes, comme anesthésiés par leur situation, qui n'évolue guère depuis bientôt deux décennies. Peut-être le contrecoup des espoirs soulevés par le rapprochement avec le "camp occidental", qui n'a pour l'instant guère d'impact bénéfique pour eux - mais plus tangibles pour les USA et "l'Europe". Et puis, la succession des guerres internes ont dû éprouver le moral, les effets économiques de ces divisions commençant à faire désormais leur plein effet.
Bon, toujours pareil : quand, dans une langue, tout ce qu'on sait dire, c'est bonjour-merci-c'est combien, on ne peut guère s'attendre à créer des liens privilégiés, y'a qu'à voir comment le moindre Etranger qui, en France, s'essaie même à écorcher du mieux qu'il peut des mots français se fait rabrouer, si ce n'est moquer par les beaufs locaux. Et puis, je me méfie toujours des peuples un peu trop exubérants, capables souvent du meilleur comme du pire. Je préfère autant les gens un peu réservés, qui vous rendront toujours service lorsque vous viendrez leur demander de l'aide, mais vous fichent la paix le reste du temps, n'attendant rien de spécial de vous.
Il ne semble pas y avoir de réel problème de sécurité : le peuple géorgien est fondamentalement un peuple rural, qui a conservé les règles du "ne fais pas de mal à autrui" inhérent aux gens de la campagne. Gaffe bien sûr à Tbilisi, mais sans parano exagérée, c'est juste une grande ville comme une autre. Pour ma part, je me suis fait bêtement subtiliser mes dollars par un groupe de jeunes Géorgiens, d'allure innocente (un groupe de danseurs !) à l'attente de la frontière au sud de Batumi, mais mon étourderie est plus en cause, la chose se serait produite à bien d'autres postes frontière (ou terminus bus, gare, marché...).
Les Géorgiens sont réputés pour être de piètres conducteurs (ou carrément des chauffards). Surtout, ils ne sont pas habitués à la présence de cyclistes, qui sont inexistants dans le pays. Donc, certains, heureusement rares, vous doublent carrément sans aucune précaution, en vous rasant. Mais dans l'ensemble, même si les accidents sont paraît-il nombreux, ils sont respectueux, se comportant un peu comme si vous étiez à cheval, je pense.
FORMALITES
Depuis 2005, plus de visa : un simple passeport suffit. Si nécessaire, vérifier http://www.action-visas.com/. Bien évidemment, si par le plus grand des hasards vous vous étiez auparavant rendu en Abkhazie via la Russie, il se pourrait bien que vous ayez des problèmes, voire que vous soyez refoulés. Raison de plus de ne pas se rendre dans cette république auto-proclamée et auto-bronzante. Le passage est rapide et sans problème, y compris au poste de Vale, sur la route Kars/Ardahan (Turquie)-Posof-Alkhatsikhe. L'autre accès, le principal, est Sarp, au sud de Batumi, toujours vers la Turquie. Il y a un projet d'ouvrir un poste à Aktach, entre Çildir (Turquie, au nord de Kars) et Akhalkalaki, mais si la piste est ouverte, je ne pense pas qu'en l'état actuel elle soit autorisée aux Etrangers hors Turcs.in
Il y a trois postes frontière avec l'Arménie : le principal vers Alaverdi via Marneuli (très bon état), vers Tachir (via Bolnisi), enfin depuis Akhalkalaki vers Gumri, récemment refaite côté géorgien (et acceptable côté arménien) . Deux accès également vers l'Azerbaïdjan, le principal via Rustavi et Gandjä, l'autre au nord-est de Tbilisi via Telavi et Zagatala.
Depuis le blocus russe (qui n'a guère apprécié le passage de la Géorgie dans le camp occidental, sans compter les conflits liés à l'Abkhazie, l'Ossétie, la Tchétchénie), plus aucune route ou voie ferrée vers la Russie n'est ouvert, que ce soit aux Etrangers ou au Géorgiens. On ne sait combien de temps durera cette bouderie poutinesque.
CHANGE
Aucun problème, tant dollar US que euro, le change semblant s'équivaloir (en gros 2011, l'€ 2 laris). Il y a des distributeurs fiables dans toutes les villes (à Tbilisi et Batumi, on ne peut pas faire 200 m dans le centre sans voir une officine de change), et certains (voire tous ?) vous remettent, au choix, des laris ou des dollars US ! Dans les banques (rares, mais au moins une par ville, horaires classiques), on doit pouvoir changer des traveller's $ ou € sans problème.
SITES TOURISTIQUES
Nombreux. Essentiellement églises, monastères et chapelles. Le coût des musées et autres sites (Vardzia, Uplistsikhe) est modeste (3 $), mais parfois indiqué seulement en géorgien. La plupart de ces sites sont indiqués sur la carte "ITM Georgia" au 1:610 000, sans doute la plus fiable. Dans l'ensemble, elle représente le réseau encore existant, mais ne pas trop fier à la qualification (les routes "rouges" ou orange ne sont pas toutes goudronnées, aujourd'hui). On peut la trouver dans certaines fnacs, sinon sur internet via amazon.com (bien qu'il soit difficile de n'avoir que les cartes par le moteur de recherche), ou directement sur le site http://www.itmb.com/
Pour la partie sud du pays, celle qui est décrite dans les pages qui suivent, la carte Turquie de l'IGN (en fait, fond de carte allemand, Mairs) couvre la Géorgie du sud. Elle est très bien, et évidemment assez bien diffusée en France. IGN, avec le même fond de carte, diffuse aussi une carte sur la Géorgie et Russie Méridionale 1:750 000, qui couvre toute la Géorgie, mais moins aisée à trouver. Fiables pour le réseau "à deux traits" (deux traits parallèles, figurant les routes revêtues et les principales pistes), elle ne le sont pas pour le réseau "à trait simple"... pour la simple raison que ces pistes, qui existaient, ont parfois disparu - de la circulation.
Carte générale du Caucase (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan) : Freytag & Berndt "Caucasus" au 1:1 000 000 (http://www.freytagberndt.com) : suffisante pour parcourir les pays concernés, dans l'état actuel des réseaux qui n'autorise guère à s'aventurer dans le réseau secondaire et tertiaire.
Le problème est que toutes ces
Côté guide : "évidemment" le Lonely Planet, "Georgia Armenia Azerbaijan", uniquement en anglais. Fiable, à jour, assez aisé à trouver (internet toujours sur amazon.com, sinon sur le site du lonely : http://www.lonelyplanet.fr/_htm/index.php), il convient cependant plutôt à ceux se contentant des principaux sites. Un guide plus détaillé, le Bradt, "Georgia and Armenia" (en fait très peu sur l'Arménie), qui décrit également des itinéraires de manière schématique (mais ça peut servir pour trouver son itinéraire jusqu'à certains sites, voire interpréter l'état d'une route), mais les infos pratiques (hébergement économique, bus etc...) sont moins élaborées. J'espère qu'ils ont amélioré l'édition 2005 du Petit Fûté...
ROUTES
Peut-on encore parler de routes ? Lorsqu'on regarde de vieilles cartes datant de l'URSS honnie, et sauf erreur d'interprétation, le réseau asphalté était important, comparable à certains pays européens. Une planification lourde et étouffante valait bien la charmante folie du libéralisme en termes d'efficacité sociale... Le socialisme, c'était les soviets plus le goudron, pour paraphraser une expression bien connue. Quinze ans de libération de l'intolérable joug bolchevique ont eu raison du réseau. Une bonne partie des routes n'a dû tout bonnement bénéficier d'aucun entretien depuis l'Indépendance, et elles sont même pour nombre d'entre elles redevenues pistes à nids de poule. Vive la liberté. On sait où sont les perdants du gigantesque monopoly libéral mondial.
Les autorités semblent s'être résolues à se replier sur un "réseau du quart-monde" : ne sont entretenues que les routes indispensables, en assurant, pour chaque ville, au moins (et souvent au plus) un accès revêtu. En schématisant, il y a un axe principal, Tbilisi-Batumi, sur lequel se greffent des antennes, plus ou moins longues, sans relation entre elles (en termes de routes asphaltées). Donc, autant dire que tout ce qui est route passant par un col n'est plus qu'une piste, car la seule route goudronnée plus ou moins entretenue passe par la vallée, si besoin via un long détour. Bizarrement, enfin pas tant que ça, les accès à certains sites touristiques ont été récemment revêtues, quand des villes ne restent pas accessibles que par de mauvaises routes toutes rapiécées. On se croirait dans le Pérou des années 90.
Souvent, il vaudrait mieux qu'ils aient remplacé ces routes, ou ce qu'il en reste, par de bonnes pistes à la terre bien battue, bien entretenues. Mais les autorités semblent se raccrocher à l'espoir de revenir à un réseau goudronné "comme avant". Dans l'immédiat, à vélo, c'est particulièrement pénible - même si l'on a l'avantage, par rapport aux voitures, d'éviter l'essentiel des nids de poule. Bon, les choses s'améliorent : entre mon premier voyage et celui de 2011, force est de constater qu'on trouve de plus en plus de routes neuves. Mais partir du principe que, s'il existe 2 routes possibles entre 2 villes, il y a de fortes chances qu'une seule sera bien revêtue.
RAVITAILLEMENT
Hors les produits agricoles, tout semble désormais venir de Turquie ! Blocus de la Russie oblige. Pour autant, les vitrines ne semblent guère être garnies, guère "achalandées" comme on écrit souvent de manière erronée (une boutique achalandée n'étant qu'une boutique où passent beaucoup de chalands, ce qui peut signifier qu'elle est bien approvisionnée, mais pas obligatoirement, fin de la leçon). Même à Tbilisi, les "supermarkets" n'ont pas grand chose à proposer, et surtout à des prix étonnants : qui peut bien pouvoir acheter, dans ce pays ? Preuve que le bon vieux libéralisme et ses inégalités est en bonne voie.
Si vous venez de Turquie, profitez-en pour faire le stock de certains produits "luxe" (biscuits, chocolat, café...). Ne pas acheter de "saucisson" : en fait de saucisson, on trouve un pâté sous le plastique, et semblant parfois dater, si j'en crois l'odeur. Par contre, leur fromage fondu (vache qui rit) sous forme de saucisson semble bien (mais archi-bourratif, je me demande si j'en n'ai pas fait une quasi-indigestion).
VELO
Quoi ? Ici, nous sommes dans la zone d'influence du Proche-Orient, qui va de la Turquie aux Emirats, en passant par le Liban, on est moderne. Le vélo, connaît pas. On trouve quelques cyclistes à Batumi, sur la Côte de la Mer Noire, et partant, quelques réparateurs dans cette ville. Ailleurs, niet ! A Tbilisi, par pur hasard, j'ai rencontré peut-être le seul cycliste de la ville ! Qui m'a mené jusqu'aux uniques réparateurs, dans la cour de la gare Didube, tout à l'ouest de la ville. Le site parle de lui-même : vélos d'enfants ! Mais ils ont un petit stock de pièces détachés pour "vélos de grands", qu'ils monnayent d'habile manière, vu leur rareté, à l'encontre des rares acharnés de ce moyen de transport, plutôt des petits-bourgeois que des hlmistes, ces derniers utilisant les transports en commun hérités de l'époque soviétique, et pressés de réunir assez d'argent pour se payer une voiture (bon, pas très différent des hlmistes de partout dans le monde - je dois être l'exception). En fait, chaque ville doit avoir son atelier vélo, mais dans des ruelles en impasse de faubourgs lointains, sans aucune indication, et ne certainement pas s'attendre à y trouver le dernier modèle Shimano, Mavic ou autre. En bref, partir avec tout le matos nécessaire, chambres à air y compris : les leurs (sans doute datant d'avant l'indépendance) sont tellement minables, que celle que j'avais pu acheter à Akhaltsikhe a tenu...3 mn, se déchirant juste après !
MATERIEL CAMPING
Idem, et même pire : je n'ai absolument rien vu comme équipement de camping (sauf cf plus bas). Les pauvres ne partent pas en vacances, ou alors juste en pic-nic, ou alors vont loger chez de la famille, les riches vont à l'hôtel, aucun juste milieu, et aucun attrait pour tout ce qui peut être inconfort, on l'a vu avec le vélo. Recharges de gaz en Turquie, matériel camping dans les hypermarchés de Istanbul ou Ankara (et peut-être Trabzon ?).
Il existe un magasin d'équipement de montagne à Tbilisi proposant théoriquement des cartouches de gaz 190 g (à percer), plus sûrement des cartouches à visser Camping Gaz ou Coleman, assez chères. North Face (ou Magellan ?), 68 Mitskevitchi, dans la ville moderne au NNO (une rue au Sud de Kazbegis gamziri, non loin de la station Medical U, parfois dénommée Delisi). Vendent même quelques bons vélos (sûrement pas donnés).
TRANSPORT
TRAIN
Le réseau se réduit comme peau de chagrin. Les cartes indiquent un maillage assez étoffé, qui s'était développé jusqu'à la fin de l'URSS. Il reste encore des trains jusqu'à Borjomi. La ligne Est-Ouest traversant tout le pays a plusieurs trains par jour, chacun ayant presque un terminus différent (Zugdidi, Ozurgeti, Poti...). Attention, la gare de Batumi est désormais 5 km au Nord de la ville, à Makhindjauri. Apparemment, le train de nuit Tbilisi-Batumi prend les vélos (5 laris, il paraît qu'on paye au fourgon). Pour le train Tbilisi-Erevan (très lent : 16h !), je ne suis pas sûr qu'il prenne les vélos, mais demander en gare (il y a au moins un gars qui parle anglais). Idem Tbilisi-Baku.
Pour info, voici en 2011 les trains nationaux qui circulaient
km | gare | quot | 1j/2 | quot | quot | quot | quot | quot |
0 | TBILISI Samgzavro | 02h00 | 08h50 | 09h05 | 14h15 | 21h25 | 22h30 | 22h55 |
76 | Gori | 03h01 | 09h59 | 10h28 | 15h17 | 22h41 | 23h46 | 00h11 |
120 | Khachuri | 03h31 | 10h35 | 11h16 | 15h47 | 23h20 | 00h25 | 00h50 |
183 | Zestaponi | 05h00 | 12h28 | 13h04 | 17h16 | 01h25 | 02h21 | 02h47 |
212 | Rioni | 05h34 | * | 13h59 | 17h50 | 02h11 | 03h07 | 03h29 |
221 | Kutaisi I | * | * | 14h48 | * | 03h09 | * | * |
244 | Samtredia | 06h06 | 13h37 | 14h52 | 18h23 | 03h06 | 03h44 | 04h02 |
272 | Senaki | 06h52 | * | 15h58 | 19h08 | * | 04h48 | * |
317 | Zugdidi | * | * | 17h33 | * | * | 06h23 | * |
312 | Poti | 07h31 | * | * | 19h48 | * | * | * |
301 | Ureki | * | 14h42 | 16h39 | * | 04h54 | * | 05h25 |
310 | Natanebi | * | * | 16h55 | * | 05h14 | * | 05h41 |
328 | Ozurgeti | * | * | 18h22 | * | 06h41 | * | * |
326 | Kobuleti | * | 15h15 | * | * | * | * | 06h06 |
342 | Makhindjauri | * | 15h52 | * | * | * | * | 06h48 |
km | gare | quot | quot | 1j/2 | quot | quot | quot | quot |
342 | Makhindjauri | * | * | 09h00 | * | * | * | 22h40 |
326 | Kobuleti | * | * | 09h25 | * | * | * | 23h16 |
328 | Ozurgeti | * | * | * | 09h25 | 21h10 | * | * |
310 | Natanebi | * | * | * | 10h26 | 22h21 | * | 00h08 |
301 | Ureki | * | * | 10h06 | 10h48 | 22h56 | * | 00h22 |
312 | Poti | 02h10 | 09h10 | * | * | * | * | * |
317 | Zugdidi | * | * | * | 10h10 | * | 22h50 | * |
272 | Senaki | 02h49 | 09h50 | * | 11h33 | * | 00h23 | * |
244 | Samtredia | 03h34 | 10h34 | 11h09 | 12h10 | 00h36 | 01h20 | 02h05 |
221 | Kutaisi I | * | * | * | 12h45 | 00h55 | * | * |
212 | Rioni | 04h10 | 11h11 | * | 13h05 | 01h18 | 02h08 | 02h44 |
183 | Zestaponi | 04h44 | 11h45 | 12h22 | 14h12 | 02h24 | 02h50 | 03h22 |
120 | Khachuri | 06h06 | 13h06 | 13h55 | 15h54 | 04h14 | 04h38 | 05h10 |
76 | Gori | 06h40 | 13h40 | 14h36 | 16h36 | 05h09 | 05h24 | 05h51 |
0 | TBILISI Samgzavro | 07h47 | 14h47 | 15h55 | 18h05 | 06h40 | 06h55 | 07h15 |
BUS
Pas testé. Je pense qu'on doit pouvoir embarquer un vélo, mais bien des bus locaux n'ont ni soute ni galerie. De nombreuses liaisons se font par véhicules utilitaires (8-10 personnes), on peut négocier le transport du vélo, mais j'imagine en doublant le prix du voyageur !
Par contre, ça ne doit pas poser de problème pour les bus internationaux, et notamment les nombreux bus se rendant en Turquie, soit via Vale et Erzurum, soit via Batumi et Trabzon (surtout depuis que la côte turque de la Mer Noire dispose d'une 2x2 voies entre la frontière géorgienne et Samsun, au nord d'Ankara).
AVION
Tbilisi n'est pas une destination intéressante financièrement : il vaut mieux atterrir soit à Bakou (Azerbaïdjan, mais le visa n'est pas évident à obtenir), soit à Istanbul, très bien relié à l'Europe, avec des bus directs Istanbul-Tbilisi, 30 h de voyage presque confortable. On peut aussi atterrir à Yerevan (Arménie), qui présente parfois des tarifs attractifs, et faire une boucle des deux pays.
METEO
La météo de Géorgie est plus dépendante de l'altitude (et de la situation Est-Ouest) que de la saison. La côte ouest est fréquentable pratiquement toute l'année, bien que l'hiver soit un peu frais et surtout humide (cf pluviométrie de Kutaïsi, bien que cette ville soit loin de la côte). Tbilisi a une bien moindre pluviométrie, comme tout l'Est, beaucoup plus sous l'influence de la Mer Caspienne que de la Mer Noire, et un temps continental plus tranché : l'hiver n'est pas exclu à vélo, mais quand même légèrement ah gla gla.
Par contre, dès qu'on monte un peu, l'hiver et le printemps sont à exclure : les cols sont fermés longtemps, d'autant plus que la Géorgie n'a pas trop les moyens de se payer des chasse-neiges (peut-être quand même pour l'accès des deux stations de sport d'hiver, Bakuriani et Gudauta ?). Et le climat est alors rigoureux : début juillet, il y avait encore des plaques de neige près du col à 2025 m à l'est de Batumi ! De nombreux cols n'ouvrent qu'à partir de mai, voire juin.
Par contre, l'été est la saison à conseiller (avec l'automne). A Tbilisi, l'été est chaud, caniculaire, idem sur la côte ouest, avec un fort degré d'hygrométrie - mais sur la côte même, la brise marine rend le tout plus supportable, contrairement à l'intérieur, moite.
Le vent : à Tbilisi, et sur toute la moitié est (la chaîne de montagne passant entre Gori/Khashuri et Zestaponi/Kutaïsi semblant faire écran, même dans sa partie la moins élevée, moins de 1000 m), les vents dominant semblent venir de la Caspienne. Evidemment, une fois passée cette barrière climatique, tout l'ouest est sous l'influence de la Mer Noire, et les vents viennent d'ouest, mais plutôt moins violemment. Cela suppose des variantes, notamment vent de nord-est à Tbilisi.
Tbilisi |
|
489 m |
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signification : |
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|
Jan |
Fev |
Mar |
Avr |
Mai |
Jun |
Jul |
Aug |
Sep |
Oct |
Nov |
Dec |
1 ligne = moyenne jour |
|||
°C |
5 |
6 |
10 |
17 |
21 |
26 |
29 |
29 |
25 |
18 |
11 |
7 |
<<< |
moyenne temp. maxi |
||
°C |
-1 |
-1 |
2 |
7 |
12 |
16 |
19 |
18 |
15 |
9 |
4 |
0 |
<<< |
moyenne temp. mini |
||
mm |
10 |
20 |
30 |
50 |
80 |
70 |
40 |
40 |
40 |
30 |
30 |
20 |
<<< |
moyenne précipitations |
Batumi | côte | 6 m | ||||||||||
Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Jun | Jul | Aug | Sep | Oct | Nov | Dec | |
°C | 9 | 10 | 11 | 15 | 18 | 22 | 25 | 25 | 22 | 19 | 15 | 11 |
°C | 3 | 4 | 5 | 9 | 13 | 17 | 19 | 19 | 16 | 13 | 9 | 6 |
Kutaisi | ouest | 116 m | ||||||||||
Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Jun | Jul | Aug | Sep | Oct | Nov | Dec | |
°C | 9 | 10 | 13 | 18 | 23 | 26 | 27 | 28 | 25 | 22 | 17 | 12 |
°C | 3 | 3 | 5 | 9 | 13 | 16 | 18 | 18 | 16 | 12 | 10 | 6 |
mm | 140 | 100 | 80 | 80 | 80 | 110 | 90 | 90 | 120 | 100 | 80 | 180 |
COMPARAISON AVEC FRANCE-ETALON :
Lyon |
200 m |
|||||||||||
|
Jan |
Fev |
Mar |
Avr |
Mai |
Jun |
Jul |
Aou |
Sep |
Oct |
Nov |
Dec |
°C |
5 |
7 |
11 |
14 |
19 |
22 |
26 |
26 |
22 |
16 |
10 |
6 |
°C |
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LIENS
WELCOME TO GEORGIA
http://www.tourism.gov.ge/geo/
Le site officiel du tourisme, en anglais. Plutôt une vue générale de tous les sujets et tous les sites, avec quelques liens. Pas d’info percutantes
GEORGIA TRAVEL GUIDE
http://www.virtualtourist.com/travel/Middle_East/Georgia/TravelGuide-Georgia.html
En anglais, un concentré d’infos d’autres voyageurs, d'intérêt variable. Dommage que la navigation soit un peu lourde
VISIT GEORGIA
http://www.visitgeorgia.ge/English/Information/General_information.htm
Infos en anglais
GEORGIA TRAVEL GUIDE (VIRTUAL TOURIST)
http://www.virtualtourist.com/travel/Middle_East/Georgia/TravelGuide-Georgia.html
En anglais, pas mal d’infos par les voyageurs, d’intérêt variable
TRAVEL ADVENTURES
http://www.traveladventures.org/continents/asia/ananuri.shtml
Quelques belles photos légendées des principaux sites de Géorgie
GEORGIA WIKIPEDIA
http://en.wikipedia.org/wiki/Georgia_%28country%29
Infos générales sur le pays, tout un tas de liens. Certains textes sont « pêchables » en français
GEORGIA ARMENIAPEDIA.ORG
http://www.armeniapedia.org/index.php?title=Georgia
Infos complémentaires sur la Géorgie, en anglais
ADJARIE STATE DEPARTMENT OF TOURISM AND RESORTS
Pas d’infos touristiques ou pratiques réellement pointues, mais une belle galerie de photos
DISCOVER GEORGIA AGAIN
http://www.geocities.com/kintvisi/index.htm
En anglais, centré sur le monastère de Kintsvisi
GEORGIA IN THE WARM HEART OF CAUCASUS
http://www.escapeartist.com/efam26/georgia.html
Conclusions d'un voyage en anglais, les infos commencent à dater un peu
VIRTUAL TOURIST
http://www.virtualtourist.com/travel/Middle_East/Georgia/TravelGuide-Georgia.html
En anglais, bon concentré d'infos
BOURLINGUEURS
http://www.bourlingueurs.com/georgie/index.htm
Récit de voyage et visite des lieux touristiques. Récit intéressant sur un voyage en Svanétie en jeep.
ANANURI TRAVEL STORY
http://www.traveladventures.org/continents/asia/ananuri.shtml
Ananuri est un célèbre monastère sur la Route Militaire (nord)
GEORGIAN ART DAMIANE
http://www.rzuser.uni-heidelberg.de/~ci4/georgien/eklesiebi/ubisi-damiane/damiane.html
Site dédié aux fresques