DALMATIE : QUE VOIR

 

ITINERAIRE

SITES VISITÉS

COMMENT EVITER LA JADRANSKA MAGISTRALA

 

 

ITINERAIRE

 

Je n'ai parcouru que la partie méridionale de la Dalmatie. De Zadar à Dubrovnik, mon itinéraire a été le suivant :

En gros, la route côtière de Zadar à Split. Comme on peut le deviner, cette route est fréquentée. Je l’ai évitée autour du Vransko Jezero, mais si c’était à refaire, je me rendrais de Zadar à Šibenik par de petites routes de l’intérieur.

De Šibenik à Trogir, du trafic encore (il y a une route plus directe, mais pas tant de trafic que ça la prend), mais parcours plus intéressant.

De Trogir à Split par l’ancienne route, passant par les « Kaštel ». Il faut parfois farfouiller pour passer au plus près du rivage, souvent en impasse pour les voitures.

De Split à Dubrovnik, via les îles. Faut pas croire, il y a quand même du trafic sur certaines routes ! Mais dans l’ensemble, évidemment, assez tranquille.

De Spit, ferry pour Supetar (île de Brac). Boucle dans l’île, puis ferry de Sumartin (extrémité est) à Makarska, entre Split et Dubrovnik.

30 km de route nationale vers l’est, puis ferry de Drvenik à Sucuraj, extrémité st de l’île de Hvar. Traversée de Hvar jusqu’à Stari Grad (et boucle vers Hvar ville). Il y a bien un ferry hebdomadaire entre la ville de Hvar et l’île de Korčula, mais ne prend aucun véhicule à ce port (étroite passerelle piétons). Et pour les Croates, ça ne fait aucun doute, un vélo est un véhicule. Donc, ferry Stari Grad-Split.

A Split, ferry pour Ubli, sur la petite île de Lastovo. Ce ferry passe aussi par l’île de Korčula, mais tant qu’à faire… Tour de l’île.

Ferry très matinal (4h45 !) de Ubli à Vela Luka (île de Korčula), le même qui va ensuite à Split.

Traversée de l’île de Korčula, avec pas mal de détours (pas mal de petites routes), de Vela Luka à Korčula. Ferry Domince (3 km est Korčula)-Orebic, sur la presqu’île de Pelješac.

Traversée de Pelješac, de Orebic à Ston. Je suis revenu sur mes pas sur 3 km, pour prendre le ferry de Prapratno à Sobra, sur l’île de Mljet. Ce ferry doit être récent, il n’est jamais indiqué sur les cartes ou même dans les guides.

De Sobra, parcours en aller-retour des deux branches routières de l’île, dont le parc national.

De Sobra, ferry matinal direct pour Dubrovnik.

 

Cet itinéraire m’a permis de revenir de Dubrovnik à Zadar sans avoir à repasser par la même route. Au niveau de Ploče, des travaux m'ont obligé à remonter jusqu'à la frontière avec la Bosnie-Herzégovine (Metkovic), d'où j'ai pris une route de l'intérieur, débouchant sur le parc national Biokovo puis Makarska. Ce qui était en gros mon itinéraire prévu.

C'est à partir de là que j'en ai eu vraiment marre de la jadranska magistrala, où le trafic ne permet pas de profiter sereinement du paysage, surtout quand on est du mauvais côté de la route. 20 km au sud, j'ai obliqué vers des routes passant par l'intérieur, avec crochet à Omiš.

Je ne suis pas entré dans Split, j'ai piqué vers les Kaštela, puis vers Šibenik par une petite route par l'intérieur (autre que la 58, la plus directe).

De Šibenik, direction le Parc National Krka. De Kitanje, vers Benkovac puis Biograd.

A Biograd, ferry vers l'île Pašman, qui se poursuit avec l'île d'Ugljan, ferry vers Zadar.

Dernière journée sur l'île de Dugi, au large de Zadar.

 

 

SITES VISITÉS

 

Voici une appréciation des différents sites aperçus à bord de mon fidèle destrier. Subjectivité non assumée, je décline toute responsabilité etc. Les liens renvoient, sur la même page mais plus bas, à quelques (petites) précisions. Sur les pages photos, on trouvera de nombreuses illustrations.

 

* ne vaut pas la peine d'en parler

** vaut le détour

*** vaut le voyage

**** voir le site et se casser une patte (alternative : renverser son petit déjeuner)

***** voir le site et mourir (alternative : louper son train)

************** voir le site et aller directement en enfer sans passer par la case départ (ou arrivée) (alternative : voter Bush)

 

Dubrovnik *****

La montée au parc national Biokovo *****

 

La corniche de Makarska ****

Les chutes de Skradinski buk **** dans le parc national Krka

La ville de Trogir ****

La ville de Šibenik ****

La piste de crête entre Pitve et Zavala **** sur l’île de Hvar

 

La ville de Split ***

L’îlot de Visovac *** dans le parc national Krka

Le monastère Gospa Prizidnica *** sur l’île de Čiovo

Le col de Malačka *** à l'ouest de Split

Le point de vue depuis la route Orebic-Lovište (Nakovana) *** sur la presqu’île de Pelješac

Le village de Ložišća *** dans l’île de Brač

Le point de vue de Štandarac *** dans le Parc Naturel Vransko Jezero

La piste des sommets *** sur l’île de Lastovo

La ville de Korčula *** sur l’ile de Korčula

Le point de vue sur la presqu’île de Pelješac *** depuis les environs de Korčula sur l’ile de Korčula

Le point de vue sur l’anse de Zaklopatica *** sur l’île de Lastovo

Le point de vue de Grbašćak *** (parc naturel Telaštica) sur l’île Dugi

Le village de Lastovo ** sur l’île de Lastovo

Les points de vue de Prapratna et de Ckrvice *** sur la presqu’île de Pelješac

La ville de Hvar *** dans l’île de Hvar

Le point de vue de Vidova Gora *** dans l’île de Brač

La montée du col Koštarni Do *** à l’est d'Orebic sur la presqu’île de Pelješac

Les environs de Trstenik (col de Pijavičino) *** sur la presqu’île de Pelješac

Les fortifications de Ston et Mali Ston *** sur la presqu’île de Pelješac

Le point de vue sur Prožurska Luka *** sur l’île de Mljet

Le point de vue de Montokuc *** dans le parc national sur l'’île de Mljet

 

L’église de Blato ** sur l’ile de Korčula

Le monastère de Krka ** dans le parc national Krka

Le monastère de Blaca ** dans l’île de Brač

Les chutes de Roški slap ** dans le parc national Krka

Le port de Pučišća ** dans l’île de Brač

Le monastère de Mljet ** dans le parc national sur l’île de Mljet

La petite chapelle de Sv Antun ** sur l’île de Mljet

Le point de vue de Sv Mihovil ** sur l’île de Ugljan

Le petit village de Škrip ** dans l’île de Brač

La côte Marmont (Pupnatska Luka) ** sur l’ile de Korčula

Le port de Vrboska ** dans l’île de Hvar

Le port de Stari Grad ** dans l’île de Hvar

La citadelle d’Omiš ** entre Makarska et Split

Les chutes de Zadvarje ** entre Makarska et Split

La montée au-dessus de Trogir ** (route 58)

Le point de vue au-dessus de Tisno ** près de l’île de Murter

 

 

 

UGLJAN ET PAŠMAN

 

Ces deux petites îles font face à Zadar. Leur principal intérêt est qu’elles offrent une alternative à la route circulante au sud-est de Zadar, au moins jusqu’à Biograd, à 30 km. D’un côté, ferry Zadar-Preko, de l’autre ferry Tkon-Biograd, ou bien entendu vice-versa. Les liaisons sont assez nombreuses, mais attention aux dimanches.

Sur place, pas énormément de choses à voir.

Sur Pašman, le petit monastère près de Tkon (Samostan Ćokovac), entouré… de champs minés ( !).

Sur Ugljan : les ruines de la forteresse Sveti Mihovil. Surtout pour le point de vue. Après le ferry, tourner vers Ugljan (nord-ouest de l’île), mais immédiatement après la première bosse, tourner à 500 m dans une petite route très pentue (indication « Sv Mihovil », mais assez petit). Après le col (95 m), A 1 km depuis la grand’ route, tourner à droite.

On ne monte qu’à 250 m en 3,5 km, mais tracé accidenté (2 courtes descentes), et si vous avez trouvé le début de la montée difficile, vous trouverez la fin horrible. Mais bon, joli point de vue, sur les îles environnantes, sur Zadar avec les montagnes enneigées au fond (en avril). On peut combiner de petits circuits en retournant par Kali, plus au sud (mieux vaut le faire en sens inverse : à Kali, il y a un très bon plan des différents circuits possibles à vélo).

 

DUGI

 

Cette île au large de Zadar est vraiment tranquille, et tranche avec ses voisines Ugljan et Pašman, il est vrai juste en face de Zadar, donc contaminée par la « grande » ville. Il n’y a pas vraiment grand-chose à voir, sinon une jolie route déserte courant en corniche à flanc de colline. L’été, excursion sur l’île Kornati et son parc national (faisable aussi depuis Murter).

Parc Naturel Telaštica : un temps, il fut partie intégrante du parc national Kornati. A vrai dire, rien de transcendant. Juste avant d’arriver à Sila, route indiquée à droite. On roule 3,5 km, le long d’un joli bras de mer, avant d’arriver à un carrefour. Vous pouvez certes continuer vers le lac salé, fléché à 3,5 km (dont 2 km de piste acceptable). A vrai dire, si l’on ne sait pas que c’est un lac salé, rien ne le distingue des nombreux bras de mer des environs. On peut aussi accéder à des falaises, depuis les restaurants, mais bof, là, elles n’ont rien d’exceptionnel.

En fait, au carrefour précité, il vaut mieux prendre la route de droite, fléchée en rouge « Grbašćak », qui monte en 1,5 km à un relais télécom à 146 m d’altitude. Juste avant la dernière montée, on peut prendre un chemin à droite, qui se poursuit en sentier, offrant des vues superbes sur les falaises au nord. Attention, pas de rambarde, chute de 120 m assurée ! Juste avant le relais, piste descendant à droite, sur un site très venté, mais avec une vue superbe sur les falaises au sud (à voir plutôt en fin d’après-midi). Enfin, autour du relais, une vue à peu près comparable, avec au loin le fameux lac salé, qu’il vaut mieux ainsi voir d’en haut.

Sinon, au débarcadère du ferry de Brbnj, plan des différents circuits à vélo (les solutions ne sont quand même pas archi-nombreuses, pas de quoi faire le tour de l’île par un chemin différent, celle-ci est trop étroite).

 

PARC NATIONAL KRKA

 

On parle de rivière Krka, mais il vaudrait mieux parler d’une succession de lacs entrecoupés de chutes. En effet, la rivière s’est créée des bassins d’attente, avant de s’engouffrer dans chaque chute, puis de repasser dans un défilé rocheux. Les excursions par bateau, quoique un peu chères (et encore), doivent quand même valoir la peine. Quand elles ont lieu (seuls les bateaux Skradin-Skradinski buk semblent fonctionner une bonne partie de l’année).

Depuis Šibenik, c’est indiqué. Route vers Knin, avec quand même un peu de trafic.

 

Le site le plus important est celui des chutes de Skradinski buk, qui valent bien Plitvice pour les lointains souvenirs que j’ai de ce parc. 65 kunas (80 l’été, mais 25 en plein hiver, sans doute moins de débit, et pas de service bateau depuis Skradin). Depuis l’entrée, 3,5 km et 150 m de descente.

Il semble qu’à l’entrée de Skradin (au pont), une piste, autorisée aux vélos, permette de remonter jusqu’aux chutes. Pour rejoindre la route indiquée ci-dessus, il faut rapidement emprunter les passerelles de bois dans la zone des chutes, ce qui est normalement interdit, et un ranger patrouille assez souvent, mais si vous avez de la chance… Il doit y avoir 300 m de passerelle piéton à emprunter en loucedé.

 

L’autre site important est celui de Visovac, minuscule île dans un des lacs, presque entièrement occupée par un monastère. L’unique accès semble désormais se faire par les bateaux d’excursion du parc, partant au-dessus des chutes de Skradin. Une route s’en approche par l’ouest, mais elle est de faible intérêt. Le meilleur accès, et surtout le meilleur point de vue, se fait par l’est, en prenant la route Šibenik-Drniš, assez fréquentée.

 

Deux autres sites : les chutes de Roški slap, bien moins impressionnantes que celles de Skradin, et surtout visibles de bateau (on peut cependant les contempler en se plaçant à l'extrémité du ponton d'accostage, près du moulin), et Krka samostan, un monastère situé dans une courbe de la rivière plus en amont.

 

Pour ma part, voici mon itinéraire, mais on peut en combiner pas mal d’autres :

Šibenik direction Drniš, puis Skradinski buk, Skradin, Rupe, Roški slap (autres chutes plus au nord, à la première route croisant la vallée), Visovac, puis léger retour en arrière (cf cependant ci-dessous), Siritovci, Oklaj (direction nord), Manojilovac slap (chutes au nord, pas transcendantes), Kistanje, Manastir, puis direction Zadar.

 

Entre Roški slap et Visovac : la route oblige à un détour sur le plateau venté et monotone. On peut réduire ce détour. Dans la remontée depuis la rivière : après 3 km, la route tourne à gauche. Continuer tout droit dans une ancienne piste, encore roulable quoique très pentue sur la fin. En 500 m, on retrouve le goudron dans le village parsemé de Gornje Brištane. Il y a pas mal d’embranchements goudronnés, mais on s’y retrouve. Après 1,5 km, on retombe sur la route Siritovci-Visovac, 500 m avant le dernier carrefour. Le point de vue du haut du plateau est formidable, la descente jusqu’à l’îlot n’ajoute rien de plus.

 

Siritovci-Oklaj : dans ce sens, la route n’est pas indiquée. Revenant de Visovac, quand on aboutit à Siritovci à 3 km, continuer tout droit. La route est goudronnée encore 1 km, puis piste sur 6,5 km, assez bonne, quoique pas mal de flaques d’eau. Vers la fin, on traverse des zones minées, mais rien à craindre si l’on reste sur la piste, visiblement fréquentée (et des champs cultivés coexistent avec ces secteurs minés !). En tout, 10 km. A Oklaj, tourner à gauche pour Kitanje et le monastère.

Le manastir ou samostan Krka Sv Arkanđela est accessible depuis Kitanje, au nord-ouest des gorges, 20 km sud Knin. Il faut descendre jusqu’en bas, et l’on descend 150 m en moins d’1,5 km ! Mais c’est un bien joli monastère.

 

 

BIOKOVO

 

L’un des deux parcs nationaux de montagne, avec celui du Velebit (au nord de Zadar). Pour le cycliste (et en fait pour pas mal de monde), vaut surtout pour sa montée au sommet, dominant la mer, juste au-dessus de la riviera de Makarska, entre Split et Dubrovnik.

 

On commence par une variante : la route de corniche au nord-est de Makarska. En effet, les 5 premiers km de la route du Biokovo se font en forêt (intéressant s’il fait chaud), et l’on ne voit rien. Donc, tant qu’à faire…

De Makarska, prendre vers l’est, puis la route montant vers l’hypermarché, en direction de Mostar (Herzégovine) et du parc. On peut aussi monter (ou redescendre) jusqu’au km 6 depuis Podgora, à 7 km à l’est de Makarska sur la route côtière.

Après le km 6, route du Biokovo à gauche, mais on continue tout droit. Dernière « fontaine » au km 7½ , mais celle du km 5 est bien mieux. La vraie corniche se situe entre les km 8½ et 10½, mais ça vaut vraiment la peine d’y monter, la route est taillée à flanc de falaise, une véritable prouesse. On atteint un faux-col à 550 m, puis la route continue de monter un peu, jusqu’au col de Kolavrat 595 m vers km 12½.

Dans la descente, au km 14, prendre à gauche vers Komica. 3 km après, au col de Saranač 745 m, prendre à gauche la piste indiquée « national park ». Elle est autorisée aux vélos (c’est indiqué dans l’autre sens). Les 3 premiers km sont plutôt bons, ensuite ça devient caillouteux. Après 4 km, on atteint le col de Prisika 905 m. On redescend vers 840 m, puis, 7 km (et non pas 8) depuis Saranač, on rattrape la route au col de Staza 893 m. Ce parcours sur piste n’a rien de transcendant, sinon le spectacle minéral et aride qui tranche avec ce qu’on a vu le long de la côte.

On continue la montée sur la droite, passant le col de Pod Vošacom 1035 m, puis celui de Ravna Vlaška 1228 m, avec un point de vue. Nouveau col, Pržinovac 1315 m, et, à 10 km de Staza, patte  d’oie. A gauche, accès de 800 m au pied du Voša, le meilleur panorama de tout le parc (20 mn de montée), différent de celui du sommet (on voit nettement mieux la côte, 1422 m en contrebas).

A droite, la route continue de monter, mais plus dure. On franchit le col de Lokva 1430 m, qui fait passer sur l’autre versant. A partir de là, début avril, il y a encore beaucoup de neige, mais cette route, menant à un émetteur, semble régulièrement déneigée (la station au sommet est équipée d’un chasse-neige). On atteint le col de Pod Sv. Jurom 1594 m, où commencent 2 km de parcours en lacet époustouflants (s’il y a de la neige). Le sommet est à 1762 m, mais on ne peut théoriquement atteindre que 1755 m, à l’entrée de l’émetteur.

La redescente jusqu’à l’entrée se fait en 23 km, + 6 km jusqu’à Makarska.

 

 

SPLIT

 

Split semble avoir ravi à Rijeka le titre de la plus grande ville dalmate. En fait, c'est pour l'essentiel une ville industrielle, qu'il est assez désagréable d'atteindre à vélo, surtout qu'elle est relativement vallonnée, et qu'à la fin, quelques sens uniques malicieux viennent tout compliquer, et faire faire d'inutiles détours qui ne sont rien en bagnole, mais deviennent pénible après avoir parcouru des avenues au trafic infernal, quand il faut se farcir des dénivelés dignes de Sans Francisco (j'exagère un peu quand même).

 

Les curiosités touristiques résident dans un périmètre réduit, et l'hôtel Split, auberge de jeunesse officieuse, à même sur la Narodni trg (le plus beau site de la ville), est très bien située stratégiquement. Bien sûr, l'intérêt principal de cette ville est d'être le "hub" des transports vers les îles, ainsi que de la Dalmatie en général (trains vers Zagreb).

 

A vélo, il existe une excursion :  la presqu'île de Marjan. On en fait commodément le tour complet par la route côtière interdite aux voitures), mais le mieux est de prendre la route de crête (montant même à un col, Sedlo, à 121 m d'altitude !), ou bien le chemin des chapelles, parfaitement cyclable, et partant du "panorama" (et terminant au col sus-nommé).

 

Avant d'arriver à Split depuis Trogir, on traverse les Kaštela. Rien d'archi fantastique, ne surtout pas s'attendre à des châteaux, mais plutôt de petits manoirs. En fait cela permet d'éviter la route expresse aéroport-Split, qui passe un peu plus haut. Mais tant qu'à faire, il ne faut pas rester sur la route elle même, qui n'offre mais alors strictement aucun intérêt, et gagner dès qu'on peut le rivage. On arrive le plus souvent, quitte à de temps en temps sauter des trottoirs, à longer les petits ports, ainsi que les manoirs historiques (pas tous restaurés hélas), les églises etc. qui font le charme de chaque Kaštel.

 

 

ILE DE BRAČ

 

Cette île n'est pas la plus scénique, quoiqu'elle révèle quelques petits bijoux :

 

Škrip bien sûr, tout petit village avec ses quelques vieux monuments

Mais aussi Pučišća, un port ignoré du tourisme, en continuant sur la route de la côte nord-est, route du reste très jolie (bien plus que la route de crête, sans intérêt - je ne parle pas de la route menant au sommet de l'île). En poursuivant sur le quai ouest, on aboutit à un phare, à la sortie du fjord (le quai est finit sur une carrière, mais permet aussi de gagner un bypass dominant le port).

Enfin surtout Ložišća, petit village coincé dans un canyon, avec son église démesurée, et ses maisons qu'il faut voir l'après-midi.

 

Accès Blaca samostan (monastère)

 

Ce monastère n’est pas transcendantalo-conceptuel, mais bon, c’est un monastère situé tel qu’on imagine les monastère, dans un endroit reculé, presque inaccessible – en tout  cas en bagnole, autant dire qu’aucun être humain évolué ne peut y accéder, sauf à se faire greffer deux jambes. Ou un pédalier.

Cela permet surtout une boucle dans le sud-est de l’île et Jol, qui sinon n’est accessible que par une route en impasse.

 

Prendre d’abord la route vers sommet de l’île (qui, du reste, vaut la peine, du haut de ses 778 m).

1 km : prendre piste à droite (indiqué)

6,5 km : prendre sentier à gauche (indiqué). 1,5 km de descente (env 400 m à 230 m), partiellement cyclable, sinon poussage parmi les graviers.

Blaca : point de vue en prenant le sentier à droite qui remonte sur l’autre versant. Sinon, suivre les cercles rouges (on remonte un peu jusqu’à l’entrée du monastère)

2 km : le sentier, un peu moins bon qu’avant, atteint la mer. S’en suit un sentier longeant la mer, parfois cyclable malgré les pierres et les arbres abattus, mais bien pierreux à 1,5 km de là.

Piste, très rude au début, remontant à 150 m d’altitude, puis redescendant presque au niveau de la mer, puis remontant de nouveau vers 80 m. En 6 km, on atteint Murvica, un peu de goudron en traversant le village, mais la piste reprend pour près de 4 km.

Carrefour : à droite, route vers la plage (1 km), prendre à gauche. A 2 km, nouveau carrefour : tout droit Bol, avec son monastère à 1,5 km, à gauche remontée vers Supetar/Sumartin

 

ILE DE HVAR

 

Un magazine US aurait classé Hvar comme l'une des dix plus belles îles du monde. Si c'est le même magazine qui affirme que Big Sur (Californie) est la plus belle route côtière du monde, ça ne m'étonne pas... En fait, en Dalmatie, j'ai rarement fait un parcours aussi monotone que les deux tiers est de l'île (il est vrai que les sommets dominant la riviera de Makarska en face tardaient à se lever). Les curiosités de l'île se concentrent dans le dernier tiers, autour de Hvar bien sûr, très jolie ville ancienne, Stari Grad, quand même moins typique mais sympathique petit port quand même, et Vrboska, minuscule port de pêcheurs près de la station balnéaire sans intérêt de Jelsa.

 

Accès côte sud Hvar

 

Le tunnel entre Jelsa et Sveta Nedelja sur la côte sud (Pitve à Zavala) est interdit aux deux-roues, circulation alternée oblige : étroit, non éclairé. Il existe une alternative, une piste passant par la crête.

 

Depuis Jelsa, on atteint l’entrée du tunnel (180 m d’alt). Sur la droite, piste correcte qui monte à 450 m. A 3,5 km, premier carrefour, tourner à gauche. 150 m ensuite, tourner à droite. La vue est superbe, en fait nettement mieux que la route côtière elle-même, qui n'offre qu'un intérêt mitigé.

Redescente en 3,5 km à la route (170 m), avec quelques passages brutaux, non loin de la sortie du tunnel. Le terminus de la route est 9 km plus loin.

 

L’autre tunnel, celui qui relie Stari Grad et Hvar, est autorisé à tout véhicule : large, éclairé, avec un trottoir et (théoriquement) évacuation de l’air vicié. Comme le ferry dessert Stari Grad (seuls des liaisons piétons desservent Hvar), cela permet une boucle, avec le tunnel à l'aller, et l'ancienne route par des collines au retour, passant par le col de Levanda, certes moins spectaculaire que la piste décrite ci-dessus, mais offrant un aperçu, cette fois vers le nord.

 

ILE DE LASTOVO

 

On peut réaliser une boucle, ce qui n’apparaît sur aucune carte (sauf les rares cartes topo). 1 km après le débarcadère du ferry de Ubli, tourner à droite, puis immédiatement à gauche (l’autre route, à droite, mène en impasse vers la côte ouest. Cette route est revêtue jusqu’au sommet, elle doit monter environ 4 km jusqu’à un col (Pleševo brdo 370 m). La route de droite monte à des antennes, mais est interdite, zone militaire. La route toute droite monte en 300 m jusqu’à un héliport. En fait, tourner à gauche un peu avant le col, dans une piste qui redescend légèrement jusqu’à un autre col (Hum 360 m), à 300 m.

 

De ce col, on peut monter en 1 km à un sommet/réémetteur à 417 m (dur vers la fin). Sinon, tourner à droite, en 2,5 km d’une piste pentue et gravillonnée, on aboutit à un col (145 m) sur la route Lastovo-Scrivena Luka. A droite, Scrivena est à 2,3 km (tant qu’à faire, mieux vaut monter jusqu’au pied du phare, par la route toute droite, puis piste sur 1 km). A gauche, Lastovo est à 4,7 km, Ubli à 14 km.

 

Zaklopatica : pas nécessaire de descendre jusqu’en bas, on admire plutôt d’en haut, près d’un col (Sozanj, 145 m) sur la route Ubli-Lastovo). C’est LE point de vue de l’île, à ne pas louper, avec bien entendu la vue sur Lastovo l’après-midi.

 

ILE DE KORČULA

 

Après la presqu'île de Pelješac, c'est dans mon magazine personnel (celui qui dit que Big Sur est à peu près la mille unième plus belle route côtière du monde), la plus belle île de mon parcours.

 

Elle le doit bien sûr à la ville fortifiée de Korčula. Mais à mes yeux, elle le doit surtout aux points de vue sur le détroit au-dessus de cette ville, et s'il fait mauvais, ça n'en donne encore que plus un aspect très norvégien à la région. Elle le doit enfin à un réseau de petites routes et de pistes correctes, permettant des balades à vélo.

 

Il existe en effet un réseau assez dense de petites routes goudronnées, qui n’apparaissent sur aucune carte du commerce, et dépourvues de signalisation. Comme certaines ont un fléchage pour cyclistes, on peut penser qu’on peut dénicher des cartes localement indiquant ces circuits (ils sont notamment affichés à Blato).

 

Au départ de Vela Luka, on peut rejoindre Blato (9 km) par un itinéraire nettement plus long, parfois dur, mais charmant :

 

Se rendre au bout du quai, direction sud. On bifurque à gauche et en montée au niveau des chantiers navals. Juste après, prendre à droite, indiqué « Poplat ». La route suit toutes les sinuosités de la côte, aussi elle est longue. Elle monte jusqu’à un petit col, vers 60 m d’altitude, puis redescend. Il y a encore un passage en (assez bonne) piste de 2,5 km, non compris quelques sections goudronnées.

5,5 km après le centre de Vela Luka, on arrive à une intersection, indiquée « Poplat ». On peut continuer à suivre le rivage en prenant à droite, mais la route devient très vite piste abondamment gravillonnée. Sinon, elle permet de rejoindre Triport et Potirna. Prendre plutôt à gauche.

Là, très rude montée, qui commence pourtant doucement : en 1,2 km, on monte à 150 m ( !), au col de Na Tujumusi, dans un paysage de forêt presque d’Europe Centrale.

A gauche, on peut monter au sommet de Hum, à 398 m. Si l’on prend cette piste : à 100 m, prendre la piste de droite, on monte au col de Greben (260 m). A gauche part une route en forte montée, qui se rend probablement à un poste de guet. En fait, continuer sur la piste, en légère descente, sur 200 m : on rejoint la route directe Vela Luka-Hum. En 1,3 km de route pentue, on atteint le sommet. On peut redescendre ensuite sur Vela Luka.

Sinon, la route redescend en 0,9 km à un carrefour (80 m). A droite, Potirna, Triport, ainsi que, par piste, Poplat. Prendre à gauche.

En 2,3 km, on atteint sans difficulté le col de Gornje Potirna (160 m).

A 0,5 km, carrefour (135 m). A gauche, route vers Vela Luka. Continuer tout droit, légère remontée, puis légère redescente, en longeant une vaste décharge.

En 1,5 km, on atteint le petit col de Krajak (120 m), à droite route vers Karbuni sur la côte. Continuer tout droit.

A 2,6 km, après un point bas (35 m), carrefour : à droite, en direction de la route principale de l’île. Continuer tout droit.

On remonte doucement, on longe une usine métallurgique, et à environ 1 km, tourner à gauche en descente, puis à droite (puisque à gauche, c’est l’entrée de l’usine).

On arrive au centre, 500 m plus loin. Dans l’autre sens, commencer par suivre la route vers Vela Luka, puis tourner au panneau « Karbuni », une route qui semble n’aller que vers l’usine (tourner à gauche en montée).

 

Blato vaut le coup d’y passer : il y a une très jolie ancienne place, avec une église, une tour-clocher remarquable, et une loggia.

 

Smokvica-Korčula : entre Čara et Pupnat, deux routes :

- la route principale, passant par les crêtes et un col à 500 m, 11 km de long, un peu de trafic mais rapide, 410 m de montée, dont des passages à 10 %. Intérêt mitigé, quoiqu’il y ait quelques belles vues au loin

- la « côte Marmont », construite du temps de Napoléon, 10 km de long, 250 m de montée, plus régulière (la montée se concentre sur 4 km). Route assez spectaculaire, presque toute refaite à neuf en 2008, large, trafic anecdotique, lent et touristique. Le truc, c’est que, contrairement à ce que pourraient laisser supposer les cartes, depuis Čara (110 m), la route monte à un col insensible à 135 m, puis ne redescend pas sur la côte, mais reste suspendu vers 100 m d’altitude, au-dessus de la crique de Pupnatska Luka, offrant des vues superbes, puis remontant progressivement vers Pupnat.

 

En VTT, il est pratiquement possible de faire un tour de l’île de Korčula :

De Korčula, prendre direction Račiše sur la côte ouest. En passant, ce petit port mérite le détour.

250 m après le km 4 (le kilométrage part de Račiše), prendre à gauche vers Pupnat 5 km (indiqué).

Je doute que cette route le soit longtemps. Logiquement, elle doit devenir piste assez caillouteuse, et aboutir au col de Pupnat 370 m, d’où l’on redescend sur le village.

De Pupnat, prendre la route de crête (se réserver la « côte Marmont » en remontée pour le retour).

De Čara, route commune jusqu’après Smokvica.

500 m après le km 15, à la fin de la descente, on peut opter pour une piste sur la droite, fléchée pour les vélos (mais dans l’autre sens). Piste encore assez correcte jusqu’au col (160 m). La piste continue de monter sur la gauche, prendre une piste moins évidente sur la droite. Celle-ci devient très caillouteuse, mais redescend jusqu’à la route Blato-Babina. Pas d’intérêt particulier à se rendre à Babina (mais il est fort possible qu’il y ait un jour une route entre Račiše et Babina, ils viennent juste de la commencer).

On rejoint ainsi Blato, soit par la route directe, soit, à 3,5 km, en continuant le long de la côte, soit jusqu’à Prigradica, soit, encore mieux, Bristva, les deux ports ayant des routes vers Blato.

De Blato, on peut prendre la route vers Karbuni puis, quittant cette route, tout droit vers Portirna, d’où part une route directe vers Vela Luka (mais on peut aussi flâner parmi les criques plus à l’ouest).

De Vela Luka, route directe de retour vers Korčula, sauf bien sûr entre Čara et Pupnat, prendre l’ancienne route Marmont.

 

PRESQU'ILE DE PELŠEJAC

 

Il ne s'agit pas d'une île, et pourtant... elle a tout d'une grande. De mon séjour, j'estime que c'est la plus belle "île", la plus montagneuse, celle offrant les plus belles vues. L'essentiel se tient surtout autour d'Orebic, et plus généralement autour du canal séparant Korčula de Pelšejac. La route quittant Orebic monte vers un col à 415 m (Koštarni Do), offrant en arrière des vues superbes... s'il fait beau.

 

On peut commencer par monter au petit monastère dominant Orebic, et fléché à la sortie nord-ouest, en direction de Viganj. Rude, très rude montée (on grimpe l'air de rien à 150 m), le point de vue est magnifique.

Route panoramique : justement celle de Viganj, qui se poursuit de l'autre côté des montagnes, jusqu'à un petit port dont le seul intérêt est d'être à proximité de plages. Mais on grimpe à un col à 275 m (Nakovana), qui offre tout du long des vues fantastiques sur le détroit, ainsi que sur la ville fortifiée de Korčula.

 

AUTOUR DE TRPANJ

 

Le port de Trpanj n’offre aucun intérêt, si ce n’est qu’être le terminus du ferry depuis Ploče (elle-même terminus du train en provenance de Sarajevo). Cependant, la route de remontée (raisonnablement pentue) est parfois jolie.

A 6 km, prendre à gauche vers Oskorušno et Kuna (si l’on vient de Orebic ou de Ston, au km 13 ou km 0, tourner vers Trpanj, et après une courte remontée et le km 6, tourner à droite). A 1 km environ, prendre à gauche vers Prapratna. On atteint un petit col. Soit on monte plus haut à la chapelle Sveti Nikole (70 m en 600 m), soit, vue plus ouverte, on redescend la route sur 500 m. Le point de vue est magnifique.

 

En redescendant, continuer vers Kuna. On monte à un petit col, après quoi la route est presque plate jusqu’à un carrefour. Prendre à gauche vers Ckrvice. Montée plus douce, encore un col, et en redescendant 200 m, on a un autre superbe point de vue.

 

De Kuna, on peut rejoindre directement Pijavičino, juste avant le magnifique col (390 m) d’où l’on a l’une des plus belles vues de « l’île ».

 

On termine enfin par la jolie baie de Prapratno, d'où part au moins 4 fois par jour un ferry régulier vers l'île de Mljet, et juste après, la "muraille de Ston", avec des créneaux partant à l'assaut des collines, et se rejoignant entre les villages de Ston et de Mali Ston. Il ne manque plus que la restauration se poursuive, et cela fera un splendide site. On peut grimper déjà (gratuitement !) sur une partie de cette muraille.

 

MLJET

 

La petite partie vers le sud-est est la plus scénique, surtout au début, avec la vue formidable sur l'anse de Prožurska Luka. Pas nécessaire de dépasser la petite chapelle de Sveti Antun, près du dernier col. Jolie petite chapelle qu'il vaut quand même le coup d'atteindre.

 

La partie nord-ouest est bien moins impressionnante. Elle ne vaut que pour le parc national tout au bout de l’île. Là encore, s’il faut payer et un droit d’entrée, et le bateau pour se rendre au monastère au milieu de la petite île, ça fait chérot, car ce n’est pas non plus un site incroyable, qui vaut certes la balade, mais de là à payer 50 ou 70 kunas… Quand je suis passé (mars), l’entrée était gratuite, sauf qu’il n’y avait aucun bateau pour aller au monastère. Qu’importe ! De la route à droite longeant le bras de mer (« lac »), on le voit très bien.

 

Par la route de gauche : à 1,5 km, piste sur la droite. Assez caillouteuse, elle se fait quand même à vélo. A 1,5 km et 160 m d’altitude, il faut continuer à pied 10 mn, pour atteindre le petit sommet de Montokuc (253 m), avec un panorama superbe, qui vaut non seulement la montée, mais pratiquement toute la route depuis le ferry.

 

 

DUBROVNIK

 

Evidemment, la perle de la côte dalmate et même de la Croatie. Les bombardements de 1991 ne sont plus tellement visibles, et la ville est plus que jamais un aimant pour le tourisme. Et il y a de quoi !

 

En dehors de la ville fortifiée, qui représente bien sûr le principal, on peut monter à l'ancienne forteresse napoléon et au désormais ancien terminus du téléphérique, à plus de 400 m d'altitude. Pour ce faire, emprunter le bypass qui domine la ville. On peut bien sûr la prendre au niveau du centre-ville, mais tant qu'à faire, mieux vaut le prendre dès son origine, au pont à la sortie nord-ouest de la ville. Les points de vue sur la ville sont splendides. Dommage que le trafic y soit si important et, comme toujours en Croatie, la chaussée si étroite, cela gâche le plaisir. Mieux vaut éviter de la faire en fin d'après-midi, sinon on a le soleil en face.

Un peu avant la fin de cette montée très progressive, une petite route part en lacet sur la gauche, montant abruptement. On arrive au sommet, avec un panorama exceptionnel sur la côte, et bien sûr sur la ville littéralement à vos pieds.

 

 

COMMENT EVITER LA JADRANSKA MAGISTRALA

 

La Jadranska Magistrala, c’est la route nationale qui court de Rijeka à Zadar, Split et Dubrovnik. Autrefois unique route à desservir la Dalmatie, elle est de plus en plus doublée par une autoroute. Sauf que celle-ci, outre d’être à péage, a le défaut de passer soit assez loin de la côte, soit, ce qui revient au même, derrière une rangée de montagnes. Ce qui la rend à peu près impropre pour le cabotage entre villes de la zone, qui constitue l’essentiel du trafic. En fait, cette autoroute a pour principale fonction de relier Zagreb à chacune des villes côtières, et non celles-ci entre elles. Ce qui fait que le trafic y reste insupportable, surtout que cette route est aussi étroite que les départementales du pays (qui, en comparaison, paraissent larges), et que les alternatives à la route ne sont guère développées (réseau ferroviaire famélique en Dalmatie, là encore tournée vers une desserte avec Zagreb, à part une modeste navette banlieue près de Split).

 

Bien que cette route ait certains tronçons magnifiques, le but du jeu sera, pour le cycliste, de l’éviter autant que faire se peut. Entre Zadar et Split, c’est assez facile, il y a pas mal d’alternatives, et puis ce n’est pas le moment le plus exaltant de la côte, même si des sites comme Trogir peuvent justifier d’une escapade vers la mer. Au sud de Split, non seulement c’est dommage de ne pas la parcourir, mais cette route n’apparaît sur les cartes que pratiquement comme la seule possibilité.

 

 

DUBROVNIK-SPLIT

 

Le temps que l’autoroute Split-Dubrovnik soit terminée (et même encore à ce moment là, à mon avis, cf ci-dessus pourquoi), la « Jadranska Magistrala » sera magistralement pénible, étroite, circulante, surtout que certains conducteurs ne semblent même pas avoir conscience de ce que c’est que rouler à vélo. Pourtant on peut arriver à éviter cette dangereuse nationale pratiquement tout du long. Démonstration, du sud vers le nord (partant du principe que vous n’aurez quand même pas résisté au plaisir des pots d’échappement à l’aller).

 

De Dubrovnik, inévitable, sortir par la route côtière, que ce soit par le long détour jusqu’au fond du fjord, ou bien par le viaduc. A une dizaine de km, on peut essayer une première alternative : Orašac puis une route de montagne passant par Kliševo, Mrčevo, Mravinjac, Ridica, et redescendant sur l’autre alternative. L’autre alternative que voici : attendre Trsteno, à 18 km, où débute une route correcte en corniche en direction de Majkovi qui, après le col, redescend sur Slano. De Slano, enchaîner par une route de montagne, que je n’ai pas vu indiquée (parce que je n’ai pas fait attention), qui passe par Mravnica et va jusqu’à Neum, dans l’enclave de l’Herzégovine sur l’Adriatique. Passage international.

On peut ne pas se rendre à Neum même, mais enchaîner sur une route vers Metkovic, ville croate à la frontière, sur la grande route vers Mostar.

A Metkovic, prendre le pont, puis suivre Split (ne pas suivre Vid, aujourd’hui cul de sac). A 8 km de Metkovic, on quitte la rivière et la voie ferrée, pour obliquer plein est sur la route 62, pas trop circulante. On passe par Vrgorac, avec de jolies ruines d’un château sur la colline dominant le bourg. A quelques km, on peut (on doit !) prendre la route à gauche en direction de Makarska : elle passe par une corniche impressionnante, 500 m au-dessus de la côte. Sinon, on peut continuer tout droit, et ce jusqu’à Split, via Klis.

 

Si l'on est redescendu à Makarska : sauf à passer par les îles (bac Makarska-Sumartin, sur l'île de Brač), on ne peut pas éviter la Jadranska Magistrala, juste histoire de s'en écœurer. 19 km après Makarska, tourner à droite, via un col, Dubci, à 298 m. De toutes façons, à cet endroit, la route côtière est monté à 235 m, alors… Il ne manque qu’un km jusqu’au col. Cette route est assez circulante, car c’est l’accès à l’autoroute, à 12 km de là. Pour y couper court, au col, on peut prendre une petite route à gauche, vers Sirme et Kučice, mais ça fait louper le point de vue de Zadvarje sur les chutes, il est vrai pas archi-transcendantales. Pour ce faire, continuer 8 km. Là, la route à prendre est celle qui descend à gauche vers Kraljevac, mais en continuant 1 km jusqu’à Zadvarje, au centre du village, petite rue à gauche (pancarte fond marron, avec logos point de vue et chutes d’eau), point de vue sur les chutes.

 

Qu’on ait pris la petite route directe depuis Dubci, ou bien passé par Zadvarje, la route redescend jusqu’à la rivière, puis remonte 170 m jusqu’à un autre col, Kunjak, à 230 m, avant une jolie descente en lacet parmi les pins. Dans l’autre sens, un régal. On atteint Omiš, à 24 km depuis le carrefour avant Zadvarje.

 

A Omiš, on peut monter à la citadelle (stari grad ou fortica). On peut monter les 2,5 premiers km à vélo, mais honnêtement, je ne le referai pas : très pentu (on redescend même sur la fin !), on grimpe à 150 m. En plus, près de la forteresse, un autre sentier est balisé redescendant sur Omiš par l’autre versant (mais ça doit être à moitié casse-g…). Sinon, 400 m à l’est du pont au centre de Omiš, prendre à gauche « put gorka », puis suivre « Gorak ». Bien suivre les indications, et notamment, en haut, continuer tout droit au lieu de monter plus haut sur la droite. Du « parking », 20 mn de bonne marche pour atteindre la citadelle, 310 m. Eviter d’y monter après 14 h, le soleil a tendance à gêner pour les photos.

 

Après Split, les possibilités d’itinéraire sont nombreuses.

 

SPLIT-ŠIBENIK

 

Mieux vaut éviter la route 58 Trogir-Šibenik, directe par les collines (col à 470 m), certes moins de trafic que par la route côtière (qui, au moins, vaut la peine de par les paysages), mais quand même assez circulante. Cela dit, joli point de vue dans le début de la montée.

On peut aussi quitter Split par Solin et le nord, puis obliquer ensuite vers l’ouest. Mais ça rallonge pas mal.

Les options les plus intéressantes consistent à rouler d’abord vers l’ouest, puis obliquer vers les collines.

Rouler jusqu’à Kaštel Stari. Tourner à droite à environ 15 km depuis le grand carrefour à l’entrée de Split. Si vous roulez sur la voie rapide Split-Trogir (normalement interdite aux vélos, et trafic rapide – mais au départ de Split, difficile de l’éviter), ça doit être indiqué « Drniš ». Si vous roulez sur la route des « Kaštela » (en gros, le bord de mer), les différents Kaštel sont indiqués… sauf Kaštel Stari ! Après le panneau « Kaštel Lukšić », compter environ 3 km, et à la première rue un peu circulante à droite, tourner. A 500 m, on tombe sur la voie rapide, continuer tout droit, la montée commence.

Celle-ci atteint en 8,5 km au col de Malačka 475 km, selon un pourcentage régulier à 6%, évidemment panorama tout du long sur la région côtière, très peuplée. Trafic faible dès qu’on quitte la voie rapide.

Une fois passée sous l’autoroute, carrefour (230 m), prendre à gauche vers Trolokve. Après Trolokve, on récupère la route Trogir-Drniš au km 32 ½. Quelques km après, tourner vers Perkovic.

On peut aussi prendre cette route depuis son origine, près de l’aéroport : de Kaštel Stari, continuer 5 km, et tourner à droite. Cela dit, ça monte aussi (col de Labin 400 m), et plus de trafic, jusqu’à l’accès autoroutier à Prgomet (suivre Drniš.

Cela dit, si vous passez par là, tant qu’à faire, après Prgomet on entame une descente : on peut certes continuer tout droit et tourner plus loin vers Perkovic, mais il y a plus tranquille : prendre la route vers Primorski Dolac qui descend sur la gauche, puis poursuivre tout droit sur 11 km, avec la voie ferrée sur la droite, plus ou moins loin. Au col de Mravnica (240 m, on a remonté 100 m), prendre à droite « Šibenik ».

A 2 km, à l’entrée de Perkovic, prendre à gauche.

A 1,5 km, tourner à droite vers Danilo. Tout droit indication « Šibenik », mais cette route rejoint la 58.

A 16 km, on passe sous une voie rapide Šibenik-autoroute.

4 km plus loin, tourner à gauche pour Šibenik (château à 2 km), ou à droite pour le parc national Krka.

 

Šibenik vaut évidemment la peine de faire un crochet. Après bien évidemment l'incontournable Dubrovnik, après Trogir, c'est la plus belle ville de Dalmatie. Tout comme dans les villes précitées, il faut garer le vélo, la ville ne peut se découvrir qu'à pied, en déambulant dans les ruelles étroites ou en escalier.

 

 

ŠIBENIK-ZADAR

 

Ainsi que déjà dit, pas mal de possibilités d'éviter la route côtière. D'autant plus qu'il y a le parc national Krka à découvrir, dans l'intérieur, ainsi que, entre Trogir et Biograd, le Vransko Jezero. En fait, le lac lui-même ne peut vraiment passionner que les ornithologistes, bien que certaines pistes sont balisées pour les cyclistes. En fait, il vaut mieux prendre la petite route qui passe au nord via Vrana (quelques restes historiques, moyennement évocateurs), et monter au point de vue de Štandarac, juste signalé "vidikovac" (point de vue). Il s'agit, après les dernières habitations, d'une piste, correcte mais assez pentue, mais le panorama vaut la montée.

 

Lîle de Murter ne nécessite pas vraiment un détour, sauf si l'on veut se rendre en excursion organisée dans le parc national Kornati. Cependant, une fois passé le pont et revenu sur le continent après Tisno, petite route partant sur la droite, montant jusqu'à un petit réémetteur. Montée un peu dure mais courte (on ne dépasse guère les 100 m d'altitude), mais point de vue saisissant. Un peu dans le même style, au-dessus de Murter, piste un peu (beaucoup) caillouteuse.

 

Bien sûr, Trogir justifie amplement qu'on revienne sur la côte pour visiter cette petite ville, un véritable bijou - et ma ville dalmate préférée. On dirait tout simplement qu'elle est restée figée à l'époque médiévale, avec ses ruelles et ses monuments. Il semble qu'il y ait un camping ouvert toute l'année à Donji Seget, à 3 km à l'ouest.

 

L'île de Čiovo est devenue une annexe de Trogir, voire de Split, sinon de Zagreb. Tout Croate un tant soit peu riche se doit d'y avoir une propriété. On en fait vite le tour (deux routes en impasse en guise de tour), mais la route sud-est mène jusqu'au monastère Gospa Prizidnica, dans un site remarquable. Suivre tout simplement la route jusqu'au bout. Après le dernier village (Slatine), elle monte brusquement, puis passe de l'autre côté de l'île, redescendant légèrement.

 

INDEX CROATIE